À la poursuite du diamant vert

9 - 12 Mai 2016

Ça y est : l'ordinateur est réparé, les lessives sont faites, on sent bon, on est reposé... Il est donc temps de partir vers cette destination mi-fascinante mi-inquiétante qu'est l'Amazonie ! 

Le survol en avion est déjà une entrée en matière époustouflante : la jungle à perte de vue, sillonée des multiples bras de l'Amazone...

Ça c'est un p'tit bras

Nous arrivons donc à Leticia, ville à l'extrême sud de la Colombie, aux trois frontières (Colombie, Brésil, Pérou). Nous partons directement avec Wynva, notre guide, pour Puerto Nariño, village sur l'Amazone. Ce sera notre base pour les trois prochains jours.

Le bateau que nous prenons sert aux touristes, mais aussi et surtout aux populations locales : sur le trajet, nous desservirons plusieurs petits villages au bord du fleuve (des passagers, et aussi des vivres et des écrans plats...).

Lola, la mascotte de Puerto Nariño...

...pas très commode...

Dès notre arrivée, nous ne chômons pas : visite de Puerto Nariño, avec escale au mirador pour la vue, cours de danse typique de l'Amazonas (la danse du "dauphin amoureux", un moment d'anthologie de la danse, qui nous a valu pas mal de fous rires...mon grand regret est de n'avoir pas filmé Benjamin qui dansait avec sa petite rame...), puis après le dîner : randonnée dans la jungle de nuit.

Une grenouille vénéneuse

Un scorpion, on dirait qu'il est énorme mais en fait il est pas plus de 5 cm

Une autre grenouille vénéneuse (il paraît que celle là est encore pire...)

On a aussi vu des tarentules, mais elles se sont cachées le temps de sortir l'appareil (les mauviettes...).

Le lendemain, randonnée dans la jungle, où, le jour, on voit d'autres animaux et toutes sortes de végétaux extraordinaires.

Les aiguilles sont utilisées par les indigènes pour extraire le venin des grenouilles et en faire des armes

Un serpent (c'est moi qui l'ai trouvé !)

Petite pause dans le hamac après le déjeûner...

La Ceiba, le plus grand arbre de l'Amazonas. Selon la légende, il est le fondateur du fleuve Amazone et abrite la Kurupira, un démon de la jungle.

Le soir : petit bain pour se rafraîchir ! Il ne s'agit en fait pas de l'Amazone, mais de "lacs" paisibles, en marge du fleuve. L'eau n'est d'ailleurs pas de la même couleur : marron pour l'Amazone, et noire pour les "lacs". Avant que l'on se jette à l'eau, Wynva nous assure que les anacondas sont très rares et que les piranhas se trouvent un peu plus loin...

 

Faire une bombe dans l'Amazone :

ça, c'est..

fait !

Les deux derniers jours sont nos préférés : nous découvrons la selva inundada (la jungle innondée), par opposition à la terra firme, que nous avons visité auparavant.

Celle-ci est bien plus chargée de mystères, et (lorsque le moteur du bâteau s'arrête), tous les bruits de la jungle deviennent omniprésents, sans même le bruit de nos pas pour les dissimuler. On y voit d'autres animaux : beaucoup d'oiseaux (des aigrettes, des aigles, des canards, des martins pêcheurs, des colibris, des toucans, des perroquets...), des paresseux, des dauphins gris et roses (ces derniers, les bufeos, sont sources de nombreuses légendes).

On peut voir les différents niveau qu'a atteint l'Amazone : la première marque (la plus claire) c'était 15 jours avant notre venue ; la plus foncée, beaucoup plus haute, c'était il y a 2 ans, où le niveau était vraiment très élevé.

A l'attaque !

Le dernier soir, nous allons dormir chez des indigènes à Tarapoto, au bord du lac du même nom. Nous n'aurons pas de contact avec eux, et pas non plus trop le temps de voir comment ils vivent... En tous cas, point de gens en pagne avec des tatouages guerriers et des pics dans le nez... juste un petit village ticuna (une des communauté indigène), où les gens semblent vivre tout à fait normalement. Nous sommes quand même accompagnés de Rambo, taciturne mais sympathique, pour aller observer les caïmans la nuit...

On mélange pas les torchons et les serviettes : les eaux de l'Amazone et du lac non plus !

Un dernier petit bain avec les dauphins (et les moustiques) au coucher du soleil

En voilà une enfin ! Il y avait aussi plein de petits serpents par ici...

Nous partons donc avec Wynva et Rambo pour observer les caïmans. Rambo est réputé pour sa capacité à voir les animaux. En effet, du bateau il promène sa lampe torche sur le rivage (qui est bien à 30 - 40 m), et fait un petit signe lumineux à Wynva pour qu'il se dirige vers l'endroit qu'il a repéré. Il se penche dans l'eau et en ressort un bébé caïman... Impressionnant ! (on est content de n'avoir trouvé qu'un bébé, les caïmans adultes peuvent mesurer jusqu'à 8m...).