Chile

Santiago, fin du premier acte

18 - 24 Novembre 2016

Nous revenons donc à Santiago, près de 4 mois après notre premier passage. La première fois, nous n’y sommes pas restés longtemps et la ville ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable. Cette fois-ci, c’est le printemps, l’ambiance est différente et nous avons la chance de tomber sur Samuel, propriétaire d’un petit hôtel récemment ouvert, fan de Black Sabbath et fier papa d’une petite fille de quelques semaines à peine.

L’hôtel est nickel, bien situé, à deux pas du Barrio Italia, quartier sympa avec petits immeubles colorés, terrasses sur les trottoirs et petits-marchés-d’artisanat-comme-Benji-aime. Nous sommes les seuls clients, accueillis comme si on était de la famille. Une famille d’américains arrive quelques jours plus tard, venue ici pour donner des cours d’anglais. Ils sont de Denver, Colorado. La boucle est bouclée !

Wyn : un ami de Benji rencontré lors de son premier voyage en Australie

Cette semaine donc, on profite de nos derniers moments en Amérique du Sud (on fait le plein de Pisco Sour entre autre…) et on se prépare pour le deuxième acte : l’Océanie. Certes, le premier acte était le plus long, mais c’est tout de même la fin de quelque chose. La fin de la découverte de ce continent incroyable, surprenant, époustouflant, aride, glacial, pluvieux, venteux, accueillant, énervant, bruyant, désert, bondé, poussiéreux, luxuriant, flippant, vibrant, déconcertant… Comme très souvent au cours de notre voyage, nous sommes partagés entre l’excitation de la nouveauté et la nostalgie de tous ces moments extraordinaires que nous aurons vécu ici.

Puerto Montt : dernière escale en Patagonie

18 Novembre 2016

Nous arrivons à Puerto Montt : la boucle est bouclée, c’est la fin de l’exploration de la Patagonie, qui aura été un des moments les plus marquants de notre voyage.

Nous avons un peu de temps, on part donc se dégourdir les jambes dans la ville et surtout au marché avant d’aller prendre l’avion pour Santiago.

Une dernière vue sur la Patagonie, et sur le volcan Osorno

Ferry 2ème partie : Puerto Natales - Puerto Montt

14 - 18 Novembre 2016

Après avoir rejoint Puerto Natales en bus depuis Punta Arenas, nous embarquons directement à bord du Navimag, ferry qui remonte à travers les fjords de Patagonie jusqu’à Puerto Montt. C’est une étape que nous attendons avec impatience, après le teasing fait par Simon et Maud… C’est donc parti pour 4 jours à se laisser porter en admirant des paysages à couper le souffle. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, nous disposons d’une cabine de 4 pour nous deux, grand luxe !

Le trajet, principalement à visée touristique, est aussi un moyen pour ravitailler certains villages très reculés de la côte.

Puerto Natales

Ferry 1ère partie : Puerto Williams - Punta Arenas

12 - 14 Novembre 2016

Et voilà : bye bye Puerto Williams, nous commençons à remonter les fjords à bord d’un premier ferry pendant une trentaine d’heures afin de rejoindre Punta Arenas.

Le voyage dure plus longtemps que prévu et nous arrivons au milieu de la nuit au port de Punta Arenas, avec très peu de taxis pour tous les voyageurs : c’est la guerre ! En plus, nous avons réservé une nuit chez l’habitant, et craignons de trouver porte close. Mais ouf, notre hôte nous a attendu !

Les lumières d’Ushuaïa au loin

Puerto Williams : à quelques pas du Cap Horn

8 - 12 Novembre 2016

 

Après une courte traversée en provenance d'Ushuaïa, nous accostons à Puerto Navarino, de l'autre côté du canal de Beagle. Cela sera notre ultime traversée de la frontière Argentine/Chili. Une navette nous amène ensuite à Puerto Williams, revendiquant le statut de ville la plus australe du monde (bien qu'il existe un tout petit village un peu plus au sud : Puerto Toro).

Nous sommes dans la province de l'Antarctique chilien. Nous n'irons pas plus au sud, au "vrai" Cap Horn, que l'on peut aller explorer en bateau.

Arrivés à Puerto Williams, il nous faut trouver un logement, ce qui n'est pas chose facile ici. L'offre est très limitée et déjà bien occupée ! Nous finissons par trouver une petite pension, juste à côté de l'embarcadère du ferry que nous prendrons pour remonter jusqu'à Punta Arenas.

C'est ici que nous rencontrons José, qui, malgré ses dents en vrac, ses cheveux hirsutes et son sourire figé lui donnant une tête de psychopathe, est plutôt sympathique. Quand il n'est pas de l'autre côté de la rue en train de décharger les bateaux de pêche remplis d'araignées de mer, il est devant sa télé à regarder des feuilletons à l'eau de rose en fumant des clopes. Le logement est donc sommaire, et par chance nous n'avons pas brulé vif dans notre sommeil (l'unique moyen de se réchauffer la nuit étant des sur-matelas chauffants électriques...). Cerise sur le gâteau, juste en face se trouve un super petit café (avec le wifi !).

Le village est une base navale, et de nombreux militaires vivent ici. Le port de plaisance de Micalvi est également une source d'activité économique. D'ici, une famille française propose des excursions vers l'Antarctique en voilier.

Arrivée à Puerto Navarino

Sous un ciel digne d'Harry Potter

Notre refuge

La plupart de ces araignées de mer (centollas) est destinée à l'exportation. La pêche intensive pose question sur le plan écologique dans le canal de Beagle...

José (au milieu)

Les habitations militaires

Vue sur Puerto Williams

José à gauche, qui a tondu ses cheveux, et nos deux autres colocataires

Comment s'est-on retrouvé au spectacle de l'école ?

Le kiff ultime : une énorme araignée fraichement préparée et déjà toute décortiquée !

Au fond : les dientes de Navarino

Le port de plaisance de Micalvi

Une tête de loup, ou de lama ?

Ça souffle !

Pas sûr qu'elle soit encore debout à l'heure qu'il est !

Cecilia, la gérante de la pension

Un dernier adieu à nos copines !

Notre ferry est prêt : après près d'un mois à descendre, nous commençons à remonter la Patagonie, cette fois ci par la voie maritime !

Punta Arenas : dernière étape avant la fin du monde

5 - 6 Novembre 2016

 

Ces quinze jours en van nous ont bien plu : la sensation de liberté totale, dormir dans des endroits magnifiques totalement dépourvus de voisins (humains en tous cas)... Le timing était cependant un peu serré et nous n'avons pas traîné sur la route. Ceci dit, nous ne sommes tout de même pas mécontents de retrouver ce soir un vrai lit !

Nous trainons un peu dans cette petite ville portuaire colorée avant de prendre le bus direction Ushuaïa demain.

Avant toute chose...

Super adresse pour ceux qui passeront dans le coin...

Y'aura un peu de taf quand il s'agira d'enterrer les lignes électriques...

Les commères du quartier

Amanda #13 Torres del Paine > Punta Arenas

4 - 5 Novembre 2016

 

 

Aujourd'hui est une journée un peu ratée... Le temps est apocalyptique, avec une pluie glaciale et un vent en rafales. L'entrée du parc est très chère (environ 30 euros par personne), et malheureusement nous n'avons que très peu de temps pour avoir un aperçu car il faut que nous soyons à Punta Arenas ce soir pour rendre le van demain matin...

C'est donc un tour très express que nous faisons dans ce parc, qui, derrière les trombes d'eau et les nuages semble être fabuleux ! Benjamin est plus téméraire que moi, et va faire un tour près d'une belle cascade, pour ma part, le vent me décourage, j'ai trop peur de tomber à l'eau ! 

Un nouveau panneau pour Maman

Une des silouhettes les plus connues du parc : los Cuernos

Los Cuernos (les cornes pour ceux qui n'avaient pas deviné...), même si cela ne se voit pas sur la photo, sont bicolores : une couche de sédiment noir au sommet contrastant avec le granit presque blanc mis à nu au milieu des montagnes (ne comptez pas avoir des photos plus parlantes sur notre blog, si vous voulez voir mieux : allez voir sur Google !)

Nous tentons tout de même une petite excursion autour du Lago Grey, sur lequel donne le glacier du même nom. On ne voit pas le glacier à proprement parler mais quelques icebergs ont migré vers le rivage. Après 1h30 dans la pluie et le froid, nous battons en retraite. Tant pis nous continuerons à explorer le parc en voiture...

Trop c'est trop !

Sur la route, nous prenons en stop 2 jeunes militaires chiliens trempés jusqu'aux os qui viennent de faire le tour du parc en 5 jours, en autonomie (sous la pluie et la neige). Ils étaient sensés retrouver une navette pour retourner à leur base de Puerto Natales, mais le bus n'est jamais passé...

Les stigmates d'un immense incendie datant de 2011, qui a ravagé plus de 17000 hectares de forêt en 2 mois.

Nous sortons du parc, direction Puerto Natales, à une centaine de kilomètres au sud, pour déposer nos 2 autostoppers, puis Punta Arenas encore 200 kilomètres plus loin, où nous passerons notre dernière nuit avant de rendre Amanda le lendemain.

Il n'y avait pourtant pas de vent au moment où la photo a été prise !

Notre dernier campement !

Dernier repas !

Et voilà ! Bye bye Amanda !

Amanda #8 Puerto Guadal > Cueva de las manos

30 - 31 Octobre 2016

 

 

Finalement, après avoir un peu massacré la pelouse, nous parvenons à reprendre la route, qui cette fois sera très longue. Nous passons aujourd'hui côté argentin et allons découvrir ce qu'est le viento patagónico...

Nous devons traverser les Andes pour rejoindre la frontière, puis traverser des plaines infinies pour rejoindre le site archéologique de la Cueva de las Manos (la grotte des mains), réputée pour ses peintures rupestres, que nous visiterons le lendemain. Entre temps, il faut trouver de l'essence, ce qui n'est pas si facile que ça !

Des guanacos, qui à la différence des lamas et des alpagas ne s'apprivoisent pas

Pause pique-nique

Les petites courses des moutons dès qu'on s'approche c'est quand même drôle !

La pente n'était tout de même pas aussi raide que ça...

DE L'ASPHAAAAAALTE !!!! OH JOIE !!!

Du côté argentin, il y a plus de routes, toutes droites, et plus aucune montagne pour nous protéger du vent : jusqu'alors, le vent qu'on avait eu ça n'était pas vraiment du vent...

J'aime autant rester à l'intérieur !

On ne sait pas bien pourquoi ils ont choisi un arbre, il n'y en a pas...

Ça par contre il y en a beaucoup, et ils traversent en général plusieurs fois juste devant nous...

Ça on n'en a pas vu, mais il a l'air content en tous cas

Il y avait également sur la route des milliers de sauterelles qui faisaient cric-crac sous nos roues...

Notre spot pour la nuit, relativement abrité !

Amanda #7 Cerro Castillo > Puerto Guadal

29 - 30 Octobre 2016

 

Aujourd'hui encore, pas beaucoup de kilomètres, mais programme chargé ! Nous nous dirigeons vers le lac General Carrera (ainsi nommé côté chilien, lac Buenos Aires côté argentin donc communément appelé lago Buenos Aires / General Carrera pour ne froisser personne), et il y a beaucoup de choses à voir en particulier une excursion que nous avaient conseillée le couple de français rencontré à San Martin de los Andes : la catedral de marmol (la cathédrale de marbre). Il s'agit de formations géologiques de carbonate de calcium, formées par l'érosion du lac. Elles ne sont visibles que quand le niveau du lac le permet.

Bon clairement on n'aurait pas pu rater l'excursion, c'est le fond de commerce du petit village de Puerto Río Tranquilo, duquel partent quasiment toutes les embarcations. Pas de chance, il vient d'y avoir un départ et l'après-midi s'annonce trop venteux pour envisager la visite... Nous tentons notre chance un peu plus loin et trouvons in extremis une barque qui part dans les cinq minutes suivantes, et pour moins cher ! Des as de l'organisation on vous dit !

Arrivée au bord du lac BAGC

Asado patagónico, réputé succulent mais que nous n'aurons pas le plaisir de goûter...

Le sourire satisfait d'une journée optimisée !

Nous continuons vers la rive opposée du lac, où nous avons repéré un petit camping. Nous sommes, comme d'habitude, les seuls occupants ! Un petit havre de paix avec vue sur le lac, et dont nous aurons bien du mal à repartir le lendemain (et pas seulement parce qu'on s'y plaît : la petite pente herbeuse pleine de rosée a bien failli empêcher notre grosse Amanda de remonter jusqu'à la route...).

Amanda #6 Coyhaique > Cerro Castillo

28 - 29 Octobre 2016

 

Le lendemain, nous passons la matinée avec Sandra et Nacho, dans leurs serres, puis nous repartons et nous profitons d'être à côté d'une petite ville pour faire le plein de courses.

Pour une fois, nous ne faisons pas beaucoup de kilomètres ce jour-là et nous trouvons un petit terrain non loin de la route (heureusement pas très passante...) pour passer la nuit.

Nacho et Sandra

Cerro Castillo

Séance photos pour Amanda

L'envers du décor

Le lendemain matin...

Amanda #5 Puyuhuapi > Coyhaique

27 - 28 Octobre 2016

 

Après un petit tour du village (et encore des rencontres avec des chiens errants...), nous repartons sur la route poussiéreuse, et trouvons en chemin une petite balade bien nommée "El bosque encantado" (la forêt enchantée), menant à un glacier.

 

Attention : attaque de pierres !

Départ pour "El bosque encantado"

À tout moment un elfe, une sorcière ou un lapin qui parle peut apparaître...

Finalement on aura juste trouvé un vague sosie de Blanche-Neige, quant au Prince Charmant...

Villa Amengual

Traversée du río Simpson sur un pont de bois, espérons qu'il tienne...

Cette fois-ci, Benjamin a repéré un camping au bord de la rivière et c'est la mention "vrai café" et "pain maison" qui nous a convaincu (on a bien une cafetière à l'italienne dans le van mais elle est cassée...).

Le camping/refuge est neuf, et ce sont Nacho et Sandra, un couple hispano-chilien, qui le retapent depuis quelques années. Ils font également de l'agriculture biologique (5 serres où ils font pousser des légumes, que l'on peut acheter, malheureusement quand nous y sommes passés ils étaient en train de changer de cultures et il n'y avait que de jeunes pousses de salade). Par contre le vrai café et le pain maison, ça on les a eu ! 

L'intérieur du refuge "Las Torres del Simpson"

Nous avons passé la soirée ensemble, ils nous ont conseillé sur la suite de notre road-trip (et nous nous sommes rendu compte que nous ne pourrons pas faire tout ce qu'on voulait...), nous ont fait découvrir un très bon vin chilien (que nous achèterons à chaque fois que nous ferons des courses par la suite), et nous ont joué de la guitare tout le reste de la soirée. Bon, au bout d'un moment, la concentration fait défaut et ça devient difficile de converser en espagnol, surtout avec un espagnol (ils parlent bien plus vite que les chiliens) !

Nous voilà installés pour la nuit !

Amanda #4 : El Chaitén > Puyuhuapi

26 - 27 Octobre 2016

 

 

Le lendemain, nous allons voir le fameux volcan de plus près. Tous les arbres aux alentours ont été brulés, et le spectacle est assez fantomatique. La montée jusqu'au cratère est assez éprouvante, surtout les derniers mètres car le chemin est constitué de sable et de cailloux : ça glisse ! Le début de la descente sera aussi périlleux ! Mais le spectacle est assez impressionnant au sommet, on se croirait dans le Seigneur des Anneaux !

Le Mordoooor

La caldeira du volcan, avec à gauche de la photo, le dôme de lave suite à l'éruption de 2008.

Une obsidienne, relique de l'éruption

Nous poursuivons notre route vers le sud, en passant par la petite ville d'El Chaitén, qui n'a pas un charme fou...

El Chaitén

En chemin, nous prenons en stop Bruno, un jeune cuisinier argentin qui voyage au gré des petits boulots qu'il trouve. La route est longue et nous sommes saoûlés par ses cahots, la poussière et les travaux ! Nous arrivons à Puyuhuapi, à la tombée de la nuit après avoir cherché un endroit où dormir sur la route, en vain. Finalement nous trouvons dans le village un minuscule camping qui nous paraît désaffecté, à tort : il est tenu par un couple de petits vieux. Ça ne sera donc pas gratuit cette fois, mais on peut prendre une bonne douche chaude et on a accès au wifi !

Puerto Cardenas

C'est moins beau, mais on a de l'eau chaude et du Wifi !