À travers le Lipez

31 Juillet - 2 Août 2016

 

Alors voilà, un des moments qu'on attendait le plus arrive, le compte à rebours à commencé. Dans trois jours nous serons au salar d'Uyuni, le plus grand du monde, dont tout le monde a déjà vu des milliers de photos. Mais nous on y sera en vrai et on a hâte !

Ce qui est sûr, c'est que malgré les publicités des agences, l'excursion n'a rien d'aventureuse. C'est LE site touristique qui attire des milliers de gens, ce qui en fait également l'usine à fric de la région (voire même de toute la Bolivie) et une expédition plus que fréquentée. C'est évidemment de bonne guerre : on signe donc, comme tous les autres, pour un tour en 4x4 de 3 jours, passant par différentes lagunes et paysages extraordinaires à travers le sud Lipez et le nord Lipez, pour finir à Uyuni.

Le premier jour il faut tout d'abord franchir la frontière bolivienne, à une quarantaine de kilomètres de San Pedro. Nous changerons de véhicule du côté bolivien, où nous rencontrerons notre chauffeur pour les trois prochains jours. Tout est bien rodé mais il y a du monde, du coup nous arrivons un peu tard au poste frontière côté bolivien et on se fait engueuler par notre chauffeur, avant même les présentations... On nous avait prévenu que les boliviens pouvaient être parfois bourrus, mais les rumeurs, surtout venant d'habitants des pays voisins, on s'en méfie. Pas de bol, cela à l'air de se vérifier... Comment vous dire que l'ambiance était un peu tendue pendant les premières minutes du trajet, ça promet pour la suite !

Bye bye le Chili, salut la Bolivie !

Le poste frontière bolivien, au milieu de nulle-part...

Finalement, les choses se tassent et on arrive tout de même à profiter des paysages grandioses qui s'offrent à nous. Nous sommes en compagnie de Becca et Sophie, deux anglaises qui finissent un semestre en Argentine, et Marta, une chilienne. Si notre chauffeur (Silvio, il s'est finalement présenté...) n'est pas des plus agréable, nos compagnes de route sont très sympa !

Première étape, les lagunes blanche et verte, au pied du volcan Licancabur, que l'on observe cette fois-ci côté bolivien. L'eau est rendue turquoise par sa teneur en minéraux, et particulièrement en arsenic. 

Laguna blanca

Laguna verde

Caro, toujours assortie au décor !


Nous arrivons ensuite à une autre lagune, où il y a là aussi des sources chaudes. Mais cette fois-ci, nous n'avons pas le courage de nous y baigner !

Copyright Caro !


En poursuivant la route, nous nous arrêtons à Sol de Mañana. Ça sent le souffre et les geysers ressemblent à d'énormes marmites où mijotent des potions magiques visqueuses et explosives.

Blurp, blurp...

Qui retrouvera Caro ? Un indice : elle est dans sa position habituelle...


La dernière étape de cette première journée se situe au bord de la laguna colorada, dont la couleur rouge est due à une algue. Nous arrivons en milieu d'après-midi, ce qui nous laisse le temps d'aller faire une petite balade à pied, bienvenue après toutes ces heures de 4x4 ! Nous dormons ici dans un petit refuge sommaire avec d'autres groupes de touristes, à 4300m d'altitude : autant vous dire qu'il fait froid et que le souffle est court !

Les îles blanches au loin sont constituées de borax

Grimper cette petite colline à 4300m d'altitude : c'est un challenge pour Caro et moi, Benjamin fait ça les doigts dans le nez !

Pratique le manteau de Caro pour jouer à "Où est Charlie ?"

Le dortoir des 4x4


Le deuxième jour, Silvio nous a demandé d'être prêts à 7h pétantes. Nous sommes tous devant la voiture à 6h50 le temps de charger les bagages. Pas de bol, Silvio n'est pas encore réveillé, et nous retrouvons quelques canettes de bière dans la voiture... La première partie de la matinée est toute aussi tendue que la veille, mais tout comme la veille, l'ambiance s'allège rapidement.

Nous continuons le chemin sur la piste cahoteuse surnommée "La ruta de las joyas" (la route des joyaux), les joyaux en question étant les différentes lagunes. Nous passons entre autres par le désert de Siloli (surnommé également "le désert de Dalí") et son árbol de piedra (l'arbre de pierre), et par la laguna Honda et la laguna Cañapa. 

Árbol de piedra


Laguna Honda

Ce renard a lui aussi appris à profiter du tourisme : il attend sagement que les 4x4 s'arrêtent et que leurs occupant lui donnent à manger...

Laguna Cañapa, le Cancún des flamants roses

Ici on n'a le droit de faire pipi ni debout, ni assis...

...et les flamants roses n'ont pas le droit de voler


Le condor de pierre


Nous approchons de la fin de notre périple. Ce soir nous dormirons dans un hôtel de sel, au bord du salar. Avant cette dernière étape, nous faisons une pause à Julaca. Ce petit village paraît de prime abord presque abandonné, mais semble subsister malgré la fermeture de l'usine (de quoi, on n'a pas su) et la désaffection de la ligne de chemin de fer.

Une femme nettoyant la quinoa, les enveloppes s'envolent avec le vent et les graines plus lourdes restent

Le cimetière


En attendant, nous nous retrouvons avec le groupe de français de la veille dans un hôtel de sel : du sol au plafond tout est fait de sel !

Au bout de la route, c'est le salar. Mais ça, c'est pour demain !