Santa Marta

25 - 29 Avril 2016

Santa Marta se trouve à 250 km au nord de Cartagena, toujours sur la côte caraïbe. Pour y aller, nous prenons un bus, cette fois nettement plus confortable que le mini-bus. Le seul souci, ce sont les horaires “à la colombienne”… Le bus est annoncé à 12h15 sur le site, finalement il part à 13h15. Un trajet de 4h prévu, finalement, il durera 7h. Un peu long pour Carmen, mais cette petite est impressionnante de patience ! Une “chance”, le bus diffuse des films pour faire passer le temps, mais les goûts du chauffeur ne sont pas forcément très “grand public” et lorsqu’il commence par un film d’horreur, nous lui demandons de changer (en prétextant que c’est pour Carmen, mais nous sommes tous bien contents…). On regarde donc Intouchables en espagnol. Le choix du deuxième film est tout aussi discutable que le premier, il s’agit d’un téléfilm mexicain gore interminable sur la violence conjugale : tout en hurlements et giclées de ketchup… Éprouvant !

Arrivés à Santa Marta, nous rejoignons Kelly, une amie colombienne de Dante qui nous chouchoute et va nous faire découvrir sa région.

 
 

 

Minca : 26 Avril 2016

Il fait à peu près aussi chaud à Santa Marta qu'à Cartagena. Kelly nous emmène donc prendre le frais à Minca, à 30 min de voiture dans la montagne, où on peut se baigner dans les nombreux torrents, cascades et piscines naturelles. Charlotte, Dante et Carmen n'étant pas en grande forme, ils ne sont pas de la partie !

Je disais donc 30 min de voiture, mais c'était sans compter l'organisation "à la colombienne"... Kelly passe nous chercher à l'hôtel vers 13h, mais elle doit repasser chez elle chercher des affaires. Elle veut aussi notre avis pour choisir les interrupteurs de la maison qu'elle est en train de rénover, c'est sur la route... (on apprendra plus tard que les plans de la maison en question ne sont pas encore terminés...elle aura au moins des beaux interrupteurs...). Tout cela prend bien 1h30. Nous partons enfin pour Minca ! Aux deux tiers du chemin (une petite route de montagne) : bouchon. Après 10/15 min, Benjamin va jeter un coup d'oeil. Il s'agit d'un accident entre une voiture et un camion, dans un virage. Il ne semble pas y avoir de blessés et les 2 véhicules peuvent a priori rouler... Mais personne ne songe à dégager la route, pas même les policiers qui compliquent encore un peu plus les choses en garant leur camionnette au milieu du bazar. Ça n'est pas la première fois que l'on voit ça ici : lors d'un accident, même mineur, tout s'arrête et personne ne fait plus rien. Ajoutez à ça tous les autres véhicules qui veulent passer coûte que coûte... Un beau bordel ! Au bout de 20 autres minutes, Benjamin va faire la circulation, devant les flics (qui ne bougent pas le petit doigt) pour dégager un peu le virage et pour que nous puissions passer.

Tout ça nous amène vers 15h à Minca. En arrivant, il faut trouver à manger car Kelly et Emma, une copine à elle, n'ont pas encore mangé... Il suffit de le prendre avec calme !

Après tout ça, Kelly veut nous montrer un endroit moins touristique mais un peu plus reculé, ce qui implique un transport en moto... On attend les motos... Après 20 min de moto-cross, on arrive enfin aux cascades, on prend un petit bain, on reste à peu près 45 min sur place puis on rentre car il va bientôt faire nuit...

Kelly, son frère et Emma tout à droite

On revient donc au centre de ce petit village un peu hippie vers 17h30, et apprécions la vie qui s'y déroule devant nos yeux, en toute tranquilité...

 
 

 

Parque Tayrona : 27 Avril 2016

Les Tayrona sont des indigènes vivant dans différentes régions de Colombie, et en partie dans ce parc naturel national. Nous décidons de faire une randonnée jusqu'au Pueblito, un village indigène, toujours habité, dans la montagne surplombant la mer. La randonnée est difficile : chemin très pentu, 35° à l'ombre et 90% d'humidité...dire que j'ai râlé serait un euphémisme...(et j'imagine même pas Sarah...)

Ça vaut quand même le coup : pour la première fois on se retrouve vraiment dans la jungle, avec des autoroutes de fourmis coupeuses de feuilles qui créent de véritables autoroutes sur plusieurs centaines de mètres (dont on a environ 5h de film...), des grenouilles venimeuses... On aurait vu débouler Harrison Ford, ça nous aurait pas surpris...

Les fourmis coupeuses de feuilles 

Le Pueblito

 
 

Le but ultime de la randonnée était de redescendre sur la plage de Cabo San Juan "la plus belle plage de Colombie" (toutes les plages de Colombie sont "la plus belle plage de Colombie"...). C'est une belle plage, c'est vrai, et salvatrice après 3h de rando dans cette chaleur étouffante, mais bondée de touristes...(on peut y accéder plus facilement par bâteau ou par un autre chemin). Après un petit bain tout de même, nous ne nous attardons pas et poursuivons notre chemin, fait d'une succession de plages toutes plus belles les unes que les autres (mais où nous ne pouvons pas nous baigner, trop dangereux...)

Plage de Cabo San Juan

 
 

 

Le dernier soir, nous sommes invités à l'anniversaire de Kelly. Nous ne la connaissons que depuis 2 jours, mais elle nous a fait découvrir les coins qu'elle aimait et nous considère déjà comme ses amis. Quand on vous dit que les colombiens sont adorables !