Wellington

8 - 10 Décembre 2016

Direction maintenant Wellington, dernière étape sur l’île du Nord, d’où nous traverserons pour rejoindre Picton sur l’île du Sud. C’est à environ 4h de Turangi, et nous emmenons Mickaël, qui a les mêmes projets que nous pour les prochains jours.

Je ne sais pas si c’est le fait que l’on soit maintenant acclimatés à la Nouvelle-Zélande, ou que la capitale soit bien plus petite, mais Wellington nous paraît beaucoup plus agréable qu’Auckland. Nous en profitons pour faire une petite pause lessives / achat de matériel de camping pour préparer la suite de notre périple.

Bye Bye le Nord, à nous le Sud !

Le Mordor

6 - 8 Décembre 2016

La nuit est courte, la chambre d’hôtel ayant une vue imprenable sur l’autoroute. L’impression qu’un 33 tonnes passe juste à la tête du lit toutes les 2 minutes aura eu raison de ma bonne humeur.

Mais cela passera vite, et notre objectif est maintenant le lac Taupo, au sud duquel se trouve un trek renommé, le Tongariro Alpine Crossing. Nous réservons une auberge de jeunesse non loin de là, et arrivons la veille du jour où l’on a prévu le trek, la bouche en coeur. Ah oui mais en fait ça ne se passe pas comme ça, étant donné que la randonnée n’est pas une boucle, un service de navettes est obligatoire. Et tout est déjà réservé depuis des semaines. Bon… Heureusement, nous rencontrons 2 Israëliens dans le même cas que nous, ce qui nous permet de nous organiser pour faire la rando prévue le lendemain matin.

Nos 2 compagnons viennent de terminer leur service militaire (qui dure 3 ans en Israël), et comme beaucoup profitent de quelques mois sabbatiques. Mickaël est pilote d’avion, et tente pendant une bonne partie du trek de me guérir de ma phobie de l’avion. Ça n’a pas marché. Il nous accompagnera ensuite vers le sud pendant quelques jours.

Un petit bain dans les sources chaudes après le trek et c’est reparti !

A : Rotorua

B : Turangi (lac Taupo)

C : Tongariro Alpine Crossing

Un peu de légèreté dans ce monde très minéral

Mickaël et … encore un prénom oublié au fil des ans…

L'extravagance de la nature

5 - 6 Décembre 2016

Nous continuons notre périple sur l’île du Nord en nous rendant à Rotorua, petite ville d’une région connue pour ses sites géothermiques actifs, en particulier celui de Wai-O-Tapu, donnant à voir des paysages surréalistes aux couleurs que l’on n’imaginerait pas exister dans la nature.

Nous faisons halte au passage dans la forêt de Whakarewarewa, pour une balade immersive au milieu de séquoias géants.

A : Raglan

B : Whakarewarewa forrest

C : Site géothermique de Wai-O-Tapu

Vers la Terre du Milieu

3 - 5 décembre 2016

A : Ahipara

B : forêt de Waipoua

C : Hobbiton

D : Raglan

Nous entamons maintenant la redescente vers le sud, en longeant la côte ouest. L’objectif est l’arrivée à Raglan, villégiature d’hiver de Simon, Marie et Nola ! Au programme : mysticisme maori et culture hollywoodienne savamment exploitée…

D’abord, nous nous arrêtons pour découvrir la forêt de Waipoua, où règne le plus grand kauri (Agathis Austalis de son petit nom scientifique) de Nouvelle-Zélande (51m de hauteur, 14m de circonférence), il aurait entre 1200 et 2500 ans. Les kauri sont des arbres vénérés dans la culture maori, ils sont personnifiés : celui-ci s’appelle Tāne Mahuta. L’accès est contrôlé, et il faut montrer patte blanche : nettoyage et désinfection des chaussures obligatoire avant d’entrer dans la forêt. Malgré cela, depuis 2018, un champignon mortel est responsable du déperissement des kauris, et justifie une restriction des accès. La mort de Tāne Mahuta serait vécue comme un drame national…

Le lendemain, finies les considérations écolo-mystiques : après une nuit à Raglan, passage obligé à Hobbiton, lieu de tournage du Seigneur des anneaux, finalement conservé et entretenu du fait du potentiel touristique et financier qu’a engendré la trilogie. Comme on s’y attend, c’est cher, le storytelling est un peu trop bien huilé, mais bon, on a tout de même la musique du film dans la tête en arrivant sur le site, et l’impression d’avoir aperçu Frodon et Sam au détour d’un chemin…

De retour à Raglan, nous arrivons à croiser de justesse Marie, Simon et Nola fraîchement arrivés de Bretagne pour passer les mois d’hiver ici.

La maison de Bilbo

Le vrai faux arbre, resté là depuis le tournage

Manifestement, c’est vrai, le ridicule ne tue pas…

 

Manu Bay, la plus longue (vague) gauche de Nouvelle-Zélande. Non-surfeurs passez votre chemin, moi non plus je n’ai pas compris le caractère exceptionnel de la chose…

Des Hobbits étrangement grands et dépourvus de poils aux pieds…

Cap au cap !

1 - 3 Décembre 2016

Le départ ayant été un peu retardé, nous traçons donc notre route vers le nord de l’île du Nord, en passant par la Bay of Islands, et par la très chic petite ville de Russell.

Nous faisons escale à Ahipara, paradis des surfeurs (mais comme beaucoup d’endroits ici…) et idéal pour les débutants a priori. Nous, on préfère rester sur le rivage, notre statut de non-surfeur nous convient. Il y a déjà pas mal de choses à faire !

De Ahipara, nous roulons jusqu’au cap Reinga, la pointe nord-ouest de l’île, haut lieu de la culture funéraire Maori (les âmes des morts se rendraient au cap pour rejoindre l’au-delà). C’est aussi l’endroit où la rencontre de la mer de Tasman et l’océan Pacifique est littéralement visible en créant d’impressionnants remous. Non loin de là se trouvent d’immenses dunes de sable, exploitées par l’industrie du tourisme (toutes proportions gardées tout de même) pour faire des descentes en sandboard.

A : Waiheke Island

B : Russel

C : Ahipara

D : Cape Reinga

Elliot Bay

Russell

Ahipara

Endless Summer Lodge

Ninety Miles Beach

Les immenses dunes de sable à l’horizon

Cap Reinga (Te Rerenga Wairua)

Waiheke Island

29 - 30 Novembre 2016

Loin de l’agitation d’Auckland, nous prenons le large pour passer la nuit sur la petite île de Waiheke, à quelques dizaines de minutes en bateau. L’île est connue pour ses vignobles et appréciée des citadins pour son ambiance rustique chic.

Nous logeons dans un gîte aux airs d’Amérique du Sud, avec des alpagas comme animaux de compagnie.

On s’offre un bon resto au sein d’un vignoble pour nous consoler de la météo peu clémente. On prend tellement notre temps qu’on en rate notre bateau de retour… Nous devions rentrer à temps pour récupérer une voiture à Auckland et partir vers le nord, c’est raté ! Nous retournons sur le continent avec le bateau suivant et passons une nuit de plus à Auckland avant de repartir le lendemain matin.

L’arbre emblématique de Noël : le bien nommé Christmas Tree…

…décoration incluse !

À l'autre, autre bout du monde

25 - 27 Novembre 2016

Après un voyage de 13h partant de Santiago et passant par Buenos Aires, et non sans montrer patte blanche, nous arrivons à Auckland, Nouvelle-Zélande.

Premier petit choc d’ordre financier : nous ne sommes pas encore sortis de l’aéroport et avons déjà dépensé plus que pendant une semaine en Amérique du Sud, ça promet… On galère à trouver le bon bus (d’ailleurs on ne trouvera jamais le bon arrêt) et on est crevé : on se résigne à prendre un taxi jusqu’à notre Airbnb, aïe !

Nous sommes hébergés par un jeune couple bien sous tous rapports, qui prépare son mariage. Nous ne les croiserons pas beaucoup.

Nous nous remettons tranquillement du décalage horaire, en profitant de la ville pour quelques jours. Quelques balades, du repos et un match de rugby dans un bar avant de partir découvrir le pays.

Il y a tout de même des incontournables…

Santiago, fin du premier acte

18 - 24 Novembre 2016

Nous revenons donc à Santiago, près de 4 mois après notre premier passage. La première fois, nous n’y sommes pas restés longtemps et la ville ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable. Cette fois-ci, c’est le printemps, l’ambiance est différente et nous avons la chance de tomber sur Samuel, propriétaire d’un petit hôtel récemment ouvert, fan de Black Sabbath et fier papa d’une petite fille de quelques semaines à peine.

L’hôtel est nickel, bien situé, à deux pas du Barrio Italia, quartier sympa avec petits immeubles colorés, terrasses sur les trottoirs et petits-marchés-d’artisanat-comme-Benji-aime. Nous sommes les seuls clients, accueillis comme si on était de la famille. Une famille d’américains arrive quelques jours plus tard, venue ici pour donner des cours d’anglais. Ils sont de Denver, Colorado. La boucle est bouclée !

Wyn : un ami de Benji rencontré lors de son premier voyage en Australie

Cette semaine donc, on profite de nos derniers moments en Amérique du Sud (on fait le plein de Pisco Sour entre autre…) et on se prépare pour le deuxième acte : l’Océanie. Certes, le premier acte était le plus long, mais c’est tout de même la fin de quelque chose. La fin de la découverte de ce continent incroyable, surprenant, époustouflant, aride, glacial, pluvieux, venteux, accueillant, énervant, bruyant, désert, bondé, poussiéreux, luxuriant, flippant, vibrant, déconcertant… Comme très souvent au cours de notre voyage, nous sommes partagés entre l’excitation de la nouveauté et la nostalgie de tous ces moments extraordinaires que nous aurons vécu ici.

Puerto Montt : dernière escale en Patagonie

18 Novembre 2016

Nous arrivons à Puerto Montt : la boucle est bouclée, c’est la fin de l’exploration de la Patagonie, qui aura été un des moments les plus marquants de notre voyage.

Nous avons un peu de temps, on part donc se dégourdir les jambes dans la ville et surtout au marché avant d’aller prendre l’avion pour Santiago.

Une dernière vue sur la Patagonie, et sur le volcan Osorno

Ferry 2ème partie : Puerto Natales - Puerto Montt

14 - 18 Novembre 2016

Après avoir rejoint Puerto Natales en bus depuis Punta Arenas, nous embarquons directement à bord du Navimag, ferry qui remonte à travers les fjords de Patagonie jusqu’à Puerto Montt. C’est une étape que nous attendons avec impatience, après le teasing fait par Simon et Maud… C’est donc parti pour 4 jours à se laisser porter en admirant des paysages à couper le souffle. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, nous disposons d’une cabine de 4 pour nous deux, grand luxe !

Le trajet, principalement à visée touristique, est aussi un moyen pour ravitailler certains villages très reculés de la côte.

Puerto Natales

Ferry 1ère partie : Puerto Williams - Punta Arenas

12 - 14 Novembre 2016

Et voilà : bye bye Puerto Williams, nous commençons à remonter les fjords à bord d’un premier ferry pendant une trentaine d’heures afin de rejoindre Punta Arenas.

Le voyage dure plus longtemps que prévu et nous arrivons au milieu de la nuit au port de Punta Arenas, avec très peu de taxis pour tous les voyageurs : c’est la guerre ! En plus, nous avons réservé une nuit chez l’habitant, et craignons de trouver porte close. Mais ouf, notre hôte nous a attendu !

Les lumières d’Ushuaïa au loin

Puerto Williams : à quelques pas du Cap Horn

8 - 12 Novembre 2016

 

Après une courte traversée en provenance d'Ushuaïa, nous accostons à Puerto Navarino, de l'autre côté du canal de Beagle. Cela sera notre ultime traversée de la frontière Argentine/Chili. Une navette nous amène ensuite à Puerto Williams, revendiquant le statut de ville la plus australe du monde (bien qu'il existe un tout petit village un peu plus au sud : Puerto Toro).

Nous sommes dans la province de l'Antarctique chilien. Nous n'irons pas plus au sud, au "vrai" Cap Horn, que l'on peut aller explorer en bateau.

Arrivés à Puerto Williams, il nous faut trouver un logement, ce qui n'est pas chose facile ici. L'offre est très limitée et déjà bien occupée ! Nous finissons par trouver une petite pension, juste à côté de l'embarcadère du ferry que nous prendrons pour remonter jusqu'à Punta Arenas.

C'est ici que nous rencontrons José, qui, malgré ses dents en vrac, ses cheveux hirsutes et son sourire figé lui donnant une tête de psychopathe, est plutôt sympathique. Quand il n'est pas de l'autre côté de la rue en train de décharger les bateaux de pêche remplis d'araignées de mer, il est devant sa télé à regarder des feuilletons à l'eau de rose en fumant des clopes. Le logement est donc sommaire, et par chance nous n'avons pas brulé vif dans notre sommeil (l'unique moyen de se réchauffer la nuit étant des sur-matelas chauffants électriques...). Cerise sur le gâteau, juste en face se trouve un super petit café (avec le wifi !).

Le village est une base navale, et de nombreux militaires vivent ici. Le port de plaisance de Micalvi est également une source d'activité économique. D'ici, une famille française propose des excursions vers l'Antarctique en voilier.

Arrivée à Puerto Navarino

Sous un ciel digne d'Harry Potter

Notre refuge

La plupart de ces araignées de mer (centollas) est destinée à l'exportation. La pêche intensive pose question sur le plan écologique dans le canal de Beagle...

José (au milieu)

Les habitations militaires

Vue sur Puerto Williams

José à gauche, qui a tondu ses cheveux, et nos deux autres colocataires

Comment s'est-on retrouvé au spectacle de l'école ?

Le kiff ultime : une énorme araignée fraichement préparée et déjà toute décortiquée !

Au fond : les dientes de Navarino

Le port de plaisance de Micalvi

Une tête de loup, ou de lama ?

Ça souffle !

Pas sûr qu'elle soit encore debout à l'heure qu'il est !

Cecilia, la gérante de la pension

Un dernier adieu à nos copines !

Notre ferry est prêt : après près d'un mois à descendre, nous commençons à remonter la Patagonie, cette fois ci par la voie maritime !