Machu Picchu

12 Août 2016

 

Après les retrouvailles de la famille Hardy - Wambergue - Quéméneur et de Clément avec sa valise, nous allons enfin découvrir l'une des 7 merveilles du monde ! Un dernier effort avant cela : l'ascension des 1700 marches avant le lever du soleil, à la frontale, soit environ 1h30 de montée plutôt raide ! Un peu frustrant à l'arrivée car le temps de la montée, les bus ont déjà commencé leurs rotations et nous sommes devancés par une marée humaine... Brigitte et Annie, elles, font la "grasse mat'" jusqu'à 5h mais montent à pied également. Finalement, elles n'arriveront qu'une trentaine de minutes après nous.

La cité Inca se révèle à la hauteur de nos attentes : c'est grandiose, et bourré de touristes. Et les péruviens ne se privent pas pour en profiter : les prix sont exorbitants (l'entrée, le trajet de 2 km en bus pour ceux qui ne veulent pas monter à pied, et le train pour relier Cusco). Il faut dire que c'est peut-être aussi une façon de limiter le nombre de personnes sur le site, puisque ce dernier est victime de son succès : l'afflux de touristes le dégrade d'année en année. Mais rien n'y fait, le site ne désemplit pas. Les autorités envisageraient d'interdire l'accès direct au site et de construire à la place une plateforme pour l'observer de plus loin, mais jusqu'alors rien ne bouge.

La construction aurait débuté vers 1440, et n'a jamais été terminée. Cent ans plus tard, à l'arrivée des conquistadores le site a été abandonné pour n'être retrouvé qu'au début du XXe siècle par un archéologue américain. Son rôle a toujours été un mystère (sanctuaire religieux ? résidence de l'empereur ?), mais le site était habité et exploité sur le plan agricole (comme en témoignent les cultures en terrasse, caractéristiques de l'empire Inca).

Ça y est, il est 5h, les portes s'ouvrent pour entamer la montée des marches qui nous prendra 1h30 !

Petite pause nécessaire !

On a raté le lever du soleil, mais de toutes façons il fait gris !

Frangins, frangines :

Caro ne laissera pas sa place si facilement !

Il faut se les trimballer ces gros cailloux !

Le plus beau sourire de Clément

Le chemin vers la porte du soleil

La voilà la photo Tinder !

Le pont de l'Inca : ils avaient déjà tout donné, ici ils étaient à cours d'idées...

 
 

Retour à Aguas Calientes

Le soir, retour à Cusco en train, dans lequel Brigitte perdra un bout de dent en mangeant une sorte de petite dragée... On en est à 2 sur 5, et c'est pas fini !

Le Salkantay, c'est fait !

9 - 11 Août 2016

 

Ça y est, nous avons passé la frontière et arrivons à Cusco, magnifique ville et point de départ de nombreuses excursions. Caro et moi sommes un peu malades depuis Copacabana, mais nous sommes sur la fin. Nous n'avons plus qu'à attendre Clément pour partir pour le trek du Salkantay pendant quatre jours.

Seul souci mais de taille : l'avion de Clément a été annulé. Oh ooooooh.... Il est coincé à Dallas et aucun vol n'est prévu avant trois jours... Finalement, après un passage inutile par le Mexique et 24h de retard, Clément arrive juste à temps mais sans rien à se mettre pour débuter le trek, puisque son bagage est resté à Dallas ! Passée la frustration et la colère (soulagée principalement au téléphone sur les agents des différentes compagnies aériennes incapables de donner la moindre information) on arrive à se débrouiller. Par miracle, Brigitte, Annie et Juliette parviendront à récupérer son bagage à l'aéroport de Lima quelques jours plus tard lors de leur arrivée !

Depuis le mois d'avril, Benjamin organise ce trek, le nombre de places étant réduit. Il s'agit d'une alternative au très prisé chemin des Incas, qui draine beaucoup plus de touristes. L'organisation est compliquée mais ça y est, nous sommes fin prêts ! Caro et moi sommes tout de même un peu stressées par la difficulté de ce qui nous attend...

Nous voilà donc partis tous les quatre, accompagnés d'Esther et Elisabeth - deux espagnoles bien sympas - ainsi que par 2 guides (Rodrigo et son compagnon de route dont nous avons oublié le nom) , deux cuisiniers et un muletier !

Premier jour (14 km) : départ à 4h30 en minibus pour rejoindre le point de départ de la randonnée. Le début est relativement facile, et nous arrivons au campement pour manger le midi. L'après-midi, c'est moins la rigolade... Nous grimpons (dur !) sur la montagne d'à côté pour aller voir la lagune Humantay, mais le moins que l'on puisse dire c'est que ça en vaut la peine, c'est splendide !

Enfin arrivés en haut !!!

Laguna Humantay

De gauche à droite : Esther, Caro, Clément, Elisabeth, Annou et Benji

Nos petites cahutes

Le lendemain, encore bien emmitouflés dans nos duvets, nous sommes réveillés par un "mate de coca ?" un peu insistant (Benjamin a bien tenté "un café por favor" mais ça n'a pas marché...). Nous attaquons la deuxième journée, la plus dure (27 km), car cela monte très fort et nous sommes à 4000m d'altitude. Quelques minutes après le départ, nous assistons à une avalanche au loin ! C'est dur pour tout le monde sauf pour Benjamin, qui acquiert ce jour-là plusieurs surnoms : "cabra" (chèvre) ou "loco" (fou). On monte (très) doucement mais sûrement, sous le soleil...au début.

Rassurez-nous, toute cette brume elle va disparaître quand on arrivera en haut ?

Ah bin non...

La pause déjeuner, bien appréciée !

Ambiance mystique !

Nous passons l'après-midi à descendre de l'autre côté, c'est long et un peu monotone, et nous sommes fatigués de cette matinée éprouvante.

Le campement du deuxième soir

Un nouveau copain

Le troisième jour, le chemin est très long (26 km) jusqu'à Aguas Calientes, là où nous allons retrouver Brigitte, Annie et Juliette. C'est aussi en fin de journée que nous quittons Esther et Elisabeth, qui font une journée de plus que nous, ainsi que les cuisiniers. Le midi, nous vivons un moment d'anthologie avec le fameux "cuy al horno" (cochon d'Inde au four). Ce n'est pas tant le cochon d'Inde, quoique tout de même assez ignoble visuellement (et pas spécialement bon), mais surtout le cuisinier... Jusqu'alors très distant et réservé, il est tout d'un coup très jovial voire même hilare. Nous commençons tous à ricaner gentiment, mais ce qui nous achève c'est quand, mort de rire, il attrape le pauvre animal par sa patte calcinée, et qu'il le brandit sous le nez de Caro et Esther, dégoûtées. On comprend vite en le voyant repartir en titubant qu'il a bien fêté la fin de l'expédition. Les choses se gâtent encore plus quand il faut charger nos bagages dans le camion, ces derniers étant plus lourds que lui, on a bien cru qu'il finirait dans les pots de fleurs...

Partie de foot au milieu de nulle part

Sous notre meilleur jour...

Pause café

Pas peu fier !

Ça vous tente ?

Esther et Elisabeth

Après avoir quitté les filles, nous avons le choix pour arriver à Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu : soit nous prenons le train, soit nous finissons à pied. Benjamin étant ce qu'il est, et le prix élevé du train (30 euros pour les étrangers, 2 euros pour les locaux, pour 10 km), nous terminons donc à pied. Nous avons bien fait, la balade, qui suit le chemin de fer, est agréable et facile !

J'imagine qu'on a du voir quelque chose... un Machu Picchu sans doute...

Si on regarde bien, on voit le Machu Picchu dans le creux

Nous arrivons enfin ! Brigitte nous attend de pied ferme à la porte de leur hôtel, cela fait de nombreux mois qu'elle n'a pas vu ses fistons !

Aguas Calientes, également nommée "Machu Picchu village", pour les touristes...

Au bord du lac Titicaca

4 - 6 Août 2016

 

Nous continuons à remonter vers le Pérou, cette fois-ci nous atteignons presque la frontière à Copacabana, sur les rives boliviennes du lac navigable le plus haut du monde (3800m).

 

Le bac façon bolivienne, là c'est notre car !

Ici, on fait tout à la main, même pousser des barges avec des camions dessus...

Non, là il y a tout de même un petit moteur de Zodiac...

Notre petit hôtel, une trouvaille de Caro !

Avec sa vue sur la ville !


Nous y arrivons pour la fête de la vierge, pour laquelle une marée de boliviens et péruviens converge ici. C'est l'occasion pour eux de demander toutes sortes de choses à cette dernière, en particulier la prospérité financière, l'amour, la joie et la santé... Ils y viennent également faire bénir leurs voitures (comme ça, pas d'accident, pratique !), et s'ils ne peuvent pas directement l'amener sur place, pas de panique ça marche aussi avec les miniatures qui sont à vendre un peu partout dans la ville (et c'est valable aussi pour les maisons). Les voitures sont décorées :  on retrouve toujours des feuilles de coca (sacrées en particulier en Bolivie et au Pérou, les gens leur prêtent toutes sortes de vertus médicinales et spirituelles) et des faux billets ainsi que des guirlandes et un chapeau, le tout collé sur le capot de la voiture. Arrosez tout ça de bière bénite (attention, pas question de ne pas utiliser la bière homologuée...), faîtes exploser quelques pétards et le tour est joué : vous êtes protégé pour l'année ! Quand on dit "quelques" pétards, c'est beaucoup tout le temps, y compris la nuit, et plus ils font de bruit, mieux c'est...

 

Devant la cathédrale, les musiciens et danseurs se préparent

"Aire de bénédiction des véhicules, seulement deux files"



Il s'agit également de monter voire la vierge en personne, en haut du cerro calvario. C'est un pèlerinage important pour les gens d'ici, qui gravissent la colline de jour comme de nuit, avec toute la famille et souvent des jeunes enfants. L'ascension est assez difficile, et surtout il faut attendre des heures et des heures dans le froid et le vent, avant d'atteindre le monument consacré à la vierge, gardé par deux militaires et devant lequel chacun ne peut rester quelques secondes. Comme nous ne venons pas là pour la vierge mais pour la vue, nous pouvons passer rapidement. C'est un spectacle fascinant, mélange de ferveur religieuse, de fête alcoolisée, de système D, de superstitions païennes et de marketing. À défaut de rencontrer la vierge, nous rencontrons quand même une Marie, mais celle-là est belge. Elle est également venue contempler le spectacle, et nous finissons la soirée avec elle.

"L'atelier offrandes" : là où des sortes de chamans fabriquent des petites boîtes remplies d'offrandes, y mettent le feu et les aspergent de bière bénite

Cerro Calvario

Ceux avec les bonnets colorés sont ceux qui pratiquent les bénédictions

Au sommet du cerro calvario

On peut aussi dessiner des voitures en cire et faire brûler des trucs en dessous

La fameuse statue de la vierge


Le lendemain, nous allons nous promener sur l'Isla del sol, juste en face de Copacabana. Elle n'est vraiment pas loin, mais nous aurons tout de même passé plus de la moitié de la journée sur le bateau, celui-ci n'avançant vraiment mais vraiment pas vite (c'est à peine si on voit la côte défiler)... On aurait mis moins de temps en kayak !

Si l'île, on retrouve les vestiges des techniques d'agriculture inca, avec ses cultures en terrasse, toujours utilisées aujourd'hui.


Voilà notre premier passage en Bolivie se termine et nous partons maintenant pour Cusco, au Pérou, où Clément doit nous rejoindre.

La Paz

2 - 3 Août 2016

 

Nous étions persuadés jusqu'à ce qu'on aille à Sucre, un peu plus tard, que La Paz était la capitale... En fait non, c'est Sucre la capitale constitutionnelle, même si La Paz est le siège du gouvernement. Faut dire qu'ils se compliquent la vie ces boliviens !

De Uyuni, nous prenons un bus de nuit sensé arriver à 6h du matin. Pas de chance, il a 2h... d'avance ! Nous nous retrouvons donc en pleine nuit au terminal de bus d'une ville dont la réputation n'est pas forcément très rassurante... Pas de problème ceci dit, et nous nous installons finalement dans notre auberge, dans une magnifique petite ruelle.

Après l'immense désert de sel, direction l'agglomération la plus peuplée de Bolivie. Celle-ci est constituée de La Paz, El Alto et Viacha. El Alto, situé sur les hauteurs de La Paz, est en fait plus peuplée que cette dernière. Il s'agit de la banlieue pauvre de La Paz, tentaculaire, qui se développe de manière complètement anarchique et exponentielle.

La Paz n'est cependant pas en reste niveau anarchie : dans la rue, le traffic est fou, les trottoirs bondés de petits vendeurs en tous genres. Les rues escarpées sont difficiles à grimper à plus de 3600m d'altitude, et nous nous faisons doubler allègrement par des cholitas (femmes en habits traditionnels) portant des kilos sur le dos... Benjamin nous fait en plus monter au mirador Kili-Kili : sur le coup on lui en veut un peu mais la vue n'est finalement pas mal ! La ville n'est qu'une étape pour nous, mais elle nous aura fait tourner la tête !

 

Calle Jaen

 

Calle Jaen

Faut pas être trop regardant sur les conditions de conservation...

Le bazar dans la rue, sur le trottoir, dans les fils électriques et sur les immeubles !

Les bouchons... et la place San Francisco au fond

Notre auberge

La vue depuis la terrasse de l'auberge, de jour...

...et de nuit !

Depuis le mirador Kili-Kili

Le marché aux sorcières...

...avec ses bonbons, ses kits d'offrandes et ses foetus de lamas séchés...

Et maintenant, c'est parti pour Copacabana !

Les étoiles du sud

26 Juillet - 2 Août 2016

 

Piqués au vif par la déception de ne pas avoir pu prendre de photo du ciel étoilé lors de notre soirée d'observation à San Pedro, Caro et Benjamin ont finalement réussi à force de nombreux essais et de recherches sur internet. Les séances photo en question n'étaient pas des plus faciles, à -10°C et en plein vent, sortir sans cesse les mains des gants est un petit défi...

Mais bon, ça valait tout de même le coup...

Premiers essais à San Pedro :

Ensuite à la laguna colorada :

Puis à Uyuni :

Copyright Caro !

Copyright Caro !

Et un peu de poivre aussi ?

2 Août 2016

 

On a tous déjà vu des photos, originales, poétiques, impressionnantes, drôles, époustouflantes... Pour atteindre le milieu de nulle part du salar, nous roulons au milieu de cette immensité blanche à l'aube, sensation grisante certes mais rien de comparable à ce moment où tu sors de la voiture et où tu poses le pied sur le sol craquant. Incroyable sensation d'être perdus, minuscules et seuls au monde...

Sophie et Becca

Monsieur Frite et les deux grasses

 
 

L'île d'Incahuasi ou l'île aux cactus, au milieu du salar : finalement nous ne sommes pas seuls au monde...


Les p'tits lamas de Benjamin

"Ça marche là ?..."

"Bon j'en ai marre..."

Copyright Caro

Copyright Caro

C'est moi ou Paris-Dakar quand ça passe plus ni par Paris ni par Dakar, c'est ridicule ?


Nous n'étions définitivement pas seuls au monde...


La toute dernière étape avant que Silvio nous laisse est le cimetière de trains à Uyuni, ou comment faire d'un vieux train rouillé une attraction touristique originale pour ne pas avoir à s'en débarrasser !

Copyright Caro !


De gauche à droite : Sophie, Silvio, Caro, Becca, moi et Marta


Voilà, le salar d'Uyuni, c'est fait ! Maintenant on n'a plus qu'à attendre quelques heures le bus pour partir pour La Paz. Le temps de profiter de cette "charmante" ville...

À travers le Lipez

31 Juillet - 2 Août 2016

 

Alors voilà, un des moments qu'on attendait le plus arrive, le compte à rebours à commencé. Dans trois jours nous serons au salar d'Uyuni, le plus grand du monde, dont tout le monde a déjà vu des milliers de photos. Mais nous on y sera en vrai et on a hâte !

Ce qui est sûr, c'est que malgré les publicités des agences, l'excursion n'a rien d'aventureuse. C'est LE site touristique qui attire des milliers de gens, ce qui en fait également l'usine à fric de la région (voire même de toute la Bolivie) et une expédition plus que fréquentée. C'est évidemment de bonne guerre : on signe donc, comme tous les autres, pour un tour en 4x4 de 3 jours, passant par différentes lagunes et paysages extraordinaires à travers le sud Lipez et le nord Lipez, pour finir à Uyuni.

Le premier jour il faut tout d'abord franchir la frontière bolivienne, à une quarantaine de kilomètres de San Pedro. Nous changerons de véhicule du côté bolivien, où nous rencontrerons notre chauffeur pour les trois prochains jours. Tout est bien rodé mais il y a du monde, du coup nous arrivons un peu tard au poste frontière côté bolivien et on se fait engueuler par notre chauffeur, avant même les présentations... On nous avait prévenu que les boliviens pouvaient être parfois bourrus, mais les rumeurs, surtout venant d'habitants des pays voisins, on s'en méfie. Pas de bol, cela à l'air de se vérifier... Comment vous dire que l'ambiance était un peu tendue pendant les premières minutes du trajet, ça promet pour la suite !

Bye bye le Chili, salut la Bolivie !

Le poste frontière bolivien, au milieu de nulle-part...

Finalement, les choses se tassent et on arrive tout de même à profiter des paysages grandioses qui s'offrent à nous. Nous sommes en compagnie de Becca et Sophie, deux anglaises qui finissent un semestre en Argentine, et Marta, une chilienne. Si notre chauffeur (Silvio, il s'est finalement présenté...) n'est pas des plus agréable, nos compagnes de route sont très sympa !

Première étape, les lagunes blanche et verte, au pied du volcan Licancabur, que l'on observe cette fois-ci côté bolivien. L'eau est rendue turquoise par sa teneur en minéraux, et particulièrement en arsenic. 

Laguna blanca

Laguna verde

Caro, toujours assortie au décor !


Nous arrivons ensuite à une autre lagune, où il y a là aussi des sources chaudes. Mais cette fois-ci, nous n'avons pas le courage de nous y baigner !

Copyright Caro !


En poursuivant la route, nous nous arrêtons à Sol de Mañana. Ça sent le souffre et les geysers ressemblent à d'énormes marmites où mijotent des potions magiques visqueuses et explosives.

Blurp, blurp...

Qui retrouvera Caro ? Un indice : elle est dans sa position habituelle...


La dernière étape de cette première journée se situe au bord de la laguna colorada, dont la couleur rouge est due à une algue. Nous arrivons en milieu d'après-midi, ce qui nous laisse le temps d'aller faire une petite balade à pied, bienvenue après toutes ces heures de 4x4 ! Nous dormons ici dans un petit refuge sommaire avec d'autres groupes de touristes, à 4300m d'altitude : autant vous dire qu'il fait froid et que le souffle est court !

Les îles blanches au loin sont constituées de borax

Grimper cette petite colline à 4300m d'altitude : c'est un challenge pour Caro et moi, Benjamin fait ça les doigts dans le nez !

Pratique le manteau de Caro pour jouer à "Où est Charlie ?"

Le dortoir des 4x4


Le deuxième jour, Silvio nous a demandé d'être prêts à 7h pétantes. Nous sommes tous devant la voiture à 6h50 le temps de charger les bagages. Pas de bol, Silvio n'est pas encore réveillé, et nous retrouvons quelques canettes de bière dans la voiture... La première partie de la matinée est toute aussi tendue que la veille, mais tout comme la veille, l'ambiance s'allège rapidement.

Nous continuons le chemin sur la piste cahoteuse surnommée "La ruta de las joyas" (la route des joyaux), les joyaux en question étant les différentes lagunes. Nous passons entre autres par le désert de Siloli (surnommé également "le désert de Dalí") et son árbol de piedra (l'arbre de pierre), et par la laguna Honda et la laguna Cañapa. 

Árbol de piedra


Laguna Honda

Ce renard a lui aussi appris à profiter du tourisme : il attend sagement que les 4x4 s'arrêtent et que leurs occupant lui donnent à manger...

Laguna Cañapa, le Cancún des flamants roses

Ici on n'a le droit de faire pipi ni debout, ni assis...

...et les flamants roses n'ont pas le droit de voler


Le condor de pierre


Nous approchons de la fin de notre périple. Ce soir nous dormirons dans un hôtel de sel, au bord du salar. Avant cette dernière étape, nous faisons une pause à Julaca. Ce petit village paraît de prime abord presque abandonné, mais semble subsister malgré la fermeture de l'usine (de quoi, on n'a pas su) et la désaffection de la ligne de chemin de fer.

Une femme nettoyant la quinoa, les enveloppes s'envolent avec le vent et les graines plus lourdes restent

Le cimetière


En attendant, nous nous retrouvons avec le groupe de français de la veille dans un hôtel de sel : du sol au plafond tout est fait de sel !

Au bout de la route, c'est le salar. Mais ça, c'est pour demain !

San Pedro de Atacama

26 - 30 Juillet 2016

 

On le sait bien, cet été, le blog n'a pas avancé, et on a maintenant 2 mois de retard. C'est qu'on a eu pas mal de visites depuis le mois de juillet et ajoutez à cela le fait que nous ayons traversé la Bolivie et le Pérou, qui sont moyennement pourvus en wifi... Et maintenant il faut trier toutes les photos, car cela a été dense de ce côté-là ! Désolés pour le manque de nouvelles, nous allons essayer de rattraper un peu de retard.

Départ donc pour San Pedro de Atacama, au nord du Chili, pour découvrir cette magnifique région désertique, non loin de la frontière bolivienne. Dès l'arrivée en avion, on se sent déjà sur une autre planète. Le trajet en bus pour nous conduire à la ville continue de nous bluffer, tout comme chaque excursion que nous ferons pendant nos quatre jours sur place. Seul "bémol" : la petite ville, certes jolie avec toutes ces maisons en adobe, n'est faite que d'agences de tourisme et de petites boutiques de souvenirs (bon, ça, ça n'est pas pour nous déplaire à Caro et à moi...), et nous entendons parler français à chaque coin de rue. Oui c'est sûr, c'est un peu paradoxal de dire ça, étant donné que nous venons également nourrir le flot incessant de touristes... Mais bon, nous, c'est pas pareil ! :)

Le copain chilien de Benjamin, fan de M Pokora et de Cancún (copyright Caro)

 

À peine arrivés, nous partons pour une soirée d'observation des étoiles, qui nous a bien confirmé que les dessins formés par les constellations n'étaient qu'une question d'imagination... La fin de la soirée est un peu frustrante car on nous avait promis des photos du ciel, mais tout le monde n'a pas eu le temps de profiter de l'aide d'Alain Maury, l'astronome qui nous accompagne... Mais Caro et Benjamin ne laissent pas tomber si facilement, et on a bien l'intention de faire des photos de la voie lactée ! Patience, patience...

Pour se rendre sur les différents sites, nous ne pouvons pas faire autrement que de passer par une agence. Pas très aventureux, mais pas tellement le choix...

Attention maintenant, voici la déferlante donc je vous avais parlé avant, j'espère que vous avez un peu de temps devant vous. Il y a beaucoup de photos, et pourtant la sélection a été drastique ! Je vous laisse imaginer ce qu'il reste sur le disque dur...

C'est certifié sans filtre !

 

Copyright Caro !

 
 

Le premier jour, nous ne partons pas très loin de San Pedro, direction la Valle de la luna (qui porte bien son nom) !

Copyright Caro !

Le volcan Licancabur

Oui, oui, donc ça c'était le premier jour...il en reste trois, courage !

 

Le deuxième jour, nous partons pour une journée chargée : lagunes altiplaniques, Piedras Rojas et salar d'Atacama ! Tout cela, à plus de 4000m d'altitude, de quoi nous faire un bon test pour la suite de notre voyage... Comme prévu, nous sommes essoufflés mais c'est peut-être aussi à la vue de ces paysages surnaturels... incroyable !

Ça vous paraît doux ces petites touffes ?... Demandez donc à Caro...

La pause petit-déj'


Piedras Rojas

Il faisait un petit peu frais...

Le volcan Láscar, toujours très actif

Copyright Caro !


Laguna Miscanti

Laguna Miñiques


Le salar d'Atacama

Une porte en bois de cactus dans le village de Toconao

 

Le troisième jour, on décolle aux aurores, à 4h30, pour aller voir les geysers del Tatio. C'est à cette heure-ci (la plus froide) que leur activité est la plus forte. En effet, dès que le soleil se lève, on constate que l'eau est propulsée moins haut qu'à notre arrivée. Là, on a vraiment eu très froid et la pause petit-déj' par -10°C, c'est dur !

 

Il faisait vraiment vraiment très froid ! (Copyright Caro)

 

Se mettre en maillot de bain par cette température soit... mais sortir de l'eau chaude ???

Pendant ce temps là, les vigognes prennent leurs casse-croûtes...


Laguna Putana


Les brochettes de lama !

Le street art dans le village de Machuca


L'excursion n'a pris que la matinée, et Caro et Benjamin veulent aller voir la pukará de Quitor, un site archéologique pré-colombien pas très loin de la ville. Caro en vélo et Benjamin en courant. Moi, je suis trop feignante, je reste à San Pedro pour me reposer !

Copyright Caro !

 

Vous avez fait les 3/4, dernière ligne droite ! Nous attaquons notre dernier jour à San Pedro. Cette fois-ci nous partons pour le salar de Tara.

Laguna Kepiapo

 
 

On va voir qui a l'esprit mal placé...

...et qui aura trouvé la tête d'indien

La position de Caro 80% du temps, les 20% restants il faut bien dormir un peu !

Los monjes de la Pacana (les moines de la Pacana), formés par des cendres compactées

Las catedrales de sal, témoignent également de la forte activité volcanique de la région


 

Allez, ça y est c'est fini ! Reposez-vous bien, demain on part pour Uyuni !

Hissez haut ! Santiagooooo

22 - 26 Juillet 2016

 

Oui, on sait bien que ce ne sont pas les vraies paroles, mais on n'a pas pu s'empêcher d'y penser en arrivant à Santiago de Chile.

La ville n'est pas spécialement jolie, et après Valparaíso qui nous a tant plu, nous sommes un peu déçus (d'autant que le Airbnb que nous avons loué, ainsi que son propriétaire ne sont pas du tout agréables). Mais ça n'est pas très grave, car nous sommes ici pour retrouver Caro ! Deux mois et demi après le départ de Dante, Charlotte et Carmen, nous sommes contents de voir à nouveau une tête connue !

Cette étape est aussi l'occasion pour Benjamin d'aller skier, la ville étant à 1h (en théorie) des pistes. Finalement il mettra plus de 4h à atteindre la station La Parva, les routes étant très enneigées et les chasse-neiges absents...

Pendant que Benjamin est dans le bus pour aller skier, Caro et moi nous faisons réveiller par une secousse... Sensation très légère et furtive heureusement, mais au moins on pourra dire qu'on a survécu à un tremblement de terre !

Copyright Caro !

Depuis le cerro San Cristóbal

De la pollution ? Où ça ?

La ville est, comme partout en Amérique du Sud, égayée par de grandes fresques murales. C'est là qu'on se rend compte qu'on est blasé à ce niveau là, car nous n'avons pas de photos ! Heureusement, Caro est là pour contre-balancer, et ce n'est que le début...! Préparez-vous pour la déferlante de photos dans les prochains posts !

Valparaíso, ou comment conjurer le sort

18 - 22 Juillet 2016

 

C'est sûrement très bête mais 4 ans après, la mésaventure de Simon et Maud (que de jeunes gens avaient délesté d'un sac à main, d'une clé USB et d'une paire de lunettes...) m'a fait appréhender cette ville. Pourtant elle a plutôt bonne réputation, et son esthétique n'est plus à prouver.

Nous habitons chez Isaac, dans un grand appartement où il loue principalement les chambres au semestre pour les étudiants (très nombreux ici), sauf pendant les vacances, où il les loue aux gens de passage comme nous. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'Isaac est très sympa : le soir de notre arrivée, il vient nous chercher en voiture au terminal de bus, et en trois jours ils nous cuisine un repas chilien, nous présente à ses amis, nous emmène dans un bar et nous fait profiter de ses talents de barman en nous faisant des Pisco Sour.

On se plaît bien ici dès notre arrivée. Déjà : il fait froid ! Ensuite, la population de la ville est très éclectique : touristes, chiliens huppés ou moins huppés, hippies et...chiens errants (par dizaines dans les rues), qui nous accompagnent de temps en temps lors de nos balades. Enfin, l'architecture de la ville est très surprenante, les murs sont tous recouverts de fresques ou de tags souvent chargés de messages politiques ou sociaux.

La ville est composée de plusieurs collines (les "cerros"), les plus touristiques étant les cerros Alegre, Bellavista et Concepción, que l'on parcourt soit à pied, soit parfois à l'aide des ascensores (des funiculaires, souvent vétustes, normalement en cours de rénovation). Malgré son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO, et les retombées économiques qui en découlent, les installations de la ville restent très vétustes. Les chiliens sont convaincus que l'argent de l'UNESCO est détourné dans les poches des politiques... Ces installations précaires, la proximité de forêts tout autour et les vents incessants venant de l'océan Pacifique font de "Valpo" une excellente candidate aux incendies, relativement fréquents, en particulier bien sûr dans les quartiers les plus pauvres. En Avril 2014, un incendie monstrueux avait ravagé la ville, laissant 10000 personnes sans domicile. Le maire de l'époque, Jorge Castro, avait répondu à un sinistré en colère "Je vous ai invité, moi, à vivre ici ?", ce qui n'avait pas manqué d'attiser les braises entre la population et la classe dirigeante. Cette phrase est désormais fameuse et orne désormais le mur d'un des quartiers les plus touristiques de la ville.

Il y a les incendies d'une part, et les tremblements de terre d'autre part. En Septembre 2015, un tremblement de terre très violent avait une fois de plus commis d'immenses dégats dans la ville. Chaque porteño (les habitants de Valparaíso) se souvient de ce séisme, survenu en plein milieu de la nuit. 

Parc culturel de Valparaíso

"We are not hippies...

we are happies"

Mario Saavedra, peintre

 

La vue depuis chez Isaac avec...

...et sans le brouillard

Isaac

Là-haut

16 Juillet 2016

 

De retour à México pour quelques jours, Pablo, chez qui on habite, nous conseille d'aller voir le site de Teotihuacán (la cité maya, ancêtre de México) en ballon. Banco, c'est l'occasion, c'est la première fois pour nous deux !

On part donc à l'aube, afin d'assister au lever du soleil depuis le ciel (le site se situe à environ 1h de México). Voler en montgolfière est agréable : pas un bruit (hormis le brûleur de temps en temps tout de même), et une douce sensation de flottement. Le lever du soleil, avec la petite brume matinale, sur les pyramides du soleil et de la lune du site maya, entourés de dizaines d'autres ballons : on est bien !

La pyramide du soleil à gauche, celle de la lune à droite

Palenque et San Cristóbal de las Casas

11 - 14 Juillet 2106

 

 

Le Yucatán c'est fini, mais il nous reste tout de même un dernier temple maya pour la route ! Celui de Palenque, dans l'état de Tabasco. Celui-ci se situe dans la jungle, ça change ! Après promis on arrête !

Après avoir laissé la voiture à Campeche, nous arrivons en bus à Palenque, et ça n'est encore pas ici qu'on trouvera de la fraîcheur... La petite ville est assez quelconque, et tout tourne autour des ruines situées à proximité. C'est d'ailleurs uniquement pour cela qu'on est venu ici !

Le programme est chargé : visite des ruines le matin (le site est tout de même assez grand) puis bus l'après-midi pour rejoindre San Cristóbal de las Casas, à (théoriquement) 6h de route.

Le temple maya de Palenque est certainement un de nos préférés, et l'ambiance assez mystérieuse, accentuée par les sons de la jungle tout autour, est troublante. Il y a moins de touristes qu'au Chichen Itza, probablement car ce temple est assez isolé des autres et qu'il n'y a pas grand chose d'autre à voir dans les environs.

Après ce dernier temple, nous prenons le bus direction San Cristóbal de las Casas, une jolie ville de l'état montagneux du Chiapas, qui borde la frontière guatémaltèque. Comme tout trajet en bus, on sait quand on part mais on ne sait pas quand on arrive... On ne comprend pas exactement la route prise par le bus, puisqu'il fait un très gros détour mais il doit y avoir de bonnes raisons. Ajoutez à cela une crevaison, et ça nous donne presque 10h de trajet au lieu de 6... Mais bon, on arrive tout de même entiers à destination, qui s'avèrera notre préférée du Mexique. Nous regrettons un peu de n'avoir pas pris plus de temps dans cette région...

San Cristóbal est une ville coloniale magnifique, et il y fait un temps idéal : beau mais pas trop chaud ! C'est aussi le paradis des petits marchés d'artisanats, des boutiques plus élaborées vendant de magnifiques tissus mayas et tout ce qui en découle, et des bon cafés. Pendant que Benjamin prend sa dose de café, moi je fais les magasins !

Arco del Carmen

Iglesia del cerro de Guadalupe

Le bon petit café de Benjamin...

 

Iglesia Santo Domingo

La cathédrale

Et enfin, le plus important...

Un super bon pain au chocolat, mmmmmm !

Notre future maison...