15 - 16 Août 2016
Si on en avait marre de marcher, c'est tant pis pour nous car Benjamin nous a prévu un autre trek, sur deux jours cette fois, mais encore un peu plus haut (entre 4200 et 5000m). Le point culminant est la montagne Vinicunca (ou montagne aux sept couleurs, ou montagne arc-en-ciel...elle a autant de noms que l'on veut bien lui donner). L'accès à celle-ci peut se faire en une journée en partant à 4h du matin ou par un trek moins direct en deux jours. Nous avons choisi la deuxième option et c'était définitivement la meilleure : personne d'autre que nous sur le chemin, des paysages somptueux par lesquels l'autre randonnée ne passe pas, et une montée en deux étapes, un peu plus "cool". Enfin quand on dit "cool", tout est relatif... Et comme ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu d'ennuis...
Départ à 9h avec Domingo, notre guide (mémorable question de Clément qui me demande discrètement en cours de route : "c'est Sábado ou Domingo déjà ?"). On laisse Caro à ses déboires aériens. La première journée est plutôt tranquille : pas mal de voiture pour arriver jusqu'au départ de la randonnée, puis marche facile et assez courte jusqu'au campement. Celui-ci se situe tout de même à 4700m d'altitude. Le soir Juliette souffre un peu de l'altitude, et le mal de tête nécessite une petite séance d'oxygénothérapie (et deux Toprec !). La nuit est rude pour Brigitte et Annie : il fait très froid, le souffle est coupé par l'altitude et Annie est malade ! Cela empire jusqu'au lendemain matin, les deux soeurs décident d'entamer la difficile montée à cheval, mais insister ne sert à rien : Annie n'est vraiment pas bien et tombe du cheval en faisant un malaise. Plus de peur que de mal, ça n'est qu'un malaise vagal, mais les conditions sont très inconfortables (nous sommes à ce moment-là à presque 4900m), et finalement Brigitte et Annie ne terminent pas l'ascension et redescendent à pied avec Domingo.
De notre côté, nous poursuivons le chemin avec deux autre guides locales, et un cheval au cas où. C'est très raide, et on sent encore plus qu'au Salkantay le manque d'oxygène. Chaque pas est difficile, mais la vue est splendide ! Et c'est vrai, l'arrivée en haut de la montagne est spectaculaire ! Attention, ça envoie du bois !