Inca Cueva et Purmamarca

20 - 21 Septembre 2016

 

Finalement, Benjamin trouve le chemin pour arriver à la caverne, nous étions passés devant plusieurs fois la veille ! En remontant le lit d'une petite rivière, nous rencontrons Victor Sergio et son chien Toby (encore un !), un des "gardiens" de la grotte (les habitants vivant dans la montagne environnante s'occupent de gérer l'accès au site). Il nous emmène ensuite pour une balade autour de la grotte, un endroit extraordinaire !

Le site, même s'il n'est absolument pas indiqué, a en effet été pas mal dégradé par les locaux, pas forcément conscient de la valeur de ces peintures... Il y a donc maintenant une grille et un petit ponton en bois pour limiter le passage, mais ce sont des installations de fortune.

Il faut passer sous le pont et remonter la rivière pour atteindre la caverne

L'entrée de la grotte

Victor Sergio

Toby

Dora à l'affût


Le dernier jour, sur la route du retour à Salta, nous passons par Purmamarca, un beau village au pied d'une montagne aux sept couleurs (encore une !). Encore une fois, les couleurs sont incroyables et les photos ne rendent pas complètement grâce à la réalité !

Changement de décor de retour aux alentours de Salta !

Tilcara et la quebrada de Humahuaca

17 - 21 Septembre 2016

 

Après le sud, nous partons au nord, cette fois à la découverte de la Quebrada de Humahuaca, autour de la petite ville de Tilcara, dans la province de Jujuy. L'ambiance se fait de plus en plus andine, et les villages en adobe camouflés au sein de montagnes multicolores sont parsemés le long de la vallée désertique.

Nous nous arrêtons d'abord à Maimará, où se trouve la paleta del pintor. Il s'agit de formations plissées dans la montagne, organisées en couches superposées de couleurs différentes. Cela donne un ensemble incroyable, encore plus impressionnant lorsque l'on prend un peu de hauteur... En passant par le village, nous rencontrons Emilio, l'épicier, avec qui nous discutons un moment et qui est très fier de nous montrer sa 404, et surtout de la faire démarrer au quart de tour !

Maimará et la paleta del pintor en arrière plan

Emilio...

...et sa 404 !

La vue depuis le cimetière


Nous logeons au Solar del Tropico, une super chambre d'hôtes située, comme son nom l'indique, sur le tropique du Capricorne. On y mange bien, on y dort bien et on y boit du bon vin !

Au Solar del Tropico

 
 

La vue du matin au réveil !


La pucará de Tilcara, un site construit par les indiens Omaguacas il y a environ 1000 ans. Ah non pas ça ! Cette pyramide a été construite dans les années 40 pour commémorer les archéologues ayant découvert le site, il a bien fallu détruire une partie du site pour faire de la place...

Du bois de cactus


Petit tour dans Tilcara


Le troisième jour, nous partons cette fois-ci vers l'ouest, à un peu moins de 200 km de la frontière chilienne. Il y a par ici les Salinas Grandes. Ce n'est pas tant le salar en lui-même qui est le plus impressionnant, mais la route qui mène à lui. Il nous faut grimper la petite route sinueuse jusqu'à 4000m avant de la redescendre de l'autre côté. De quoi faire de belles photos de routes pour Benjamin et de constater l'effet de l'altitude pour les parents !

C'était pas des blagues !

 
 

Ça rappelle un peu le mois de juillet avec Caro...

S'il vous plaît, dîtes-lui qu'il fait vachement bien le mec qui marche sur la Lune...

Ça aussi ça rappelle le mois de juillet avec Caro...

Pas loin de là se trouve le Santuario de Tres pozos, un hameau-fantôme où manifestement des rituels sont encore pratiqués


Le but de la journée suivante était en fait de trouver l'entrée d'une caverne où se trouvent des peintures rupestres. Malheureusement, les argentins ne sont pas les pros de la signalisation... on fera donc à la place un road-trip jusqu'à la frontière bolivienne ou presque, à Tres Cruces (encore un). Le village n'a pas tellement d'intérêt, hormis le défilé de poids lourds venant de l'autre côté de la frontière et que la police argentine fouille de fond en comble.

Humahuaca

Uquía

Dans cette région, beaucoup de cheminées sont décorées du visage du Che et d'un autre, que l'on n'a pas identifié...

Salta et la quebrada de las Conchas

14 - 17 Septembre 2016

 

 

On se rend compte dès notre arrivée du côté argentin qu'il ne faut pas se fier aux prix indiqués sur les guides ou sur internet : l'inflation a multiplié les prix par trois. Pour nous, c'est une mauvaise surprise, mais on imagine surtout la difficulté des conditions de vie des argentins (l'inflation est de 40% par an, les salaires évidemment ne suivent pas, les locataires signent un bail mentionnant une augmentation de 15% par semestre, les retraits aux distributeurs sont très limités et bien sûr tout se paye en cash...). Avant de partir, on n'imaginait pas que l'Argentine serait le pays où nous aurions le plus de contraintes "économiques".

Quand tu te rends compte que le taxi qu'on aurait pu prendre 3h plus tôt coûtait le même prix que le bus qui mettra 2 fois plus de temps...sans compter la crevaison

Bienvenue en Argentine !!!

Ça y est nous avons retrouvé Panou et Manou ! Après les quelques jours d'adaptation au décalage horaire nécessaires, nous partons d'abord au sud de Salta pour une journée dans la Quebrada de las Conchas (si vous avez vu Les nouveaux sauvages, c'est ici qu'a été tourné la première histoire...).

Salta est la grande ville du Noroeste argentin, dont l'ambiance est assez similaire aux villes péruviennes ou boliviennes : petites rues quadrillées et bondées, klaxons à gogo, marchants ambulants et bien sûr : fresques murales...

En tous cas, le Saint-Nectaire est bien arrivé !

En tous cas, le Saint-Nectaire est bien arrivé !

Au pied du cerro San Bernardo

On n'est pas là pour manger des haricots verts ! (et la plancha qu'on voit à droite, c'est que pour Papa et moi...)


Et c'est parti pour la journée, direction le sud de Salta : la Quebrada de las Conchas !

Un des nombreux petits autels dédiés à la Difunta Correa, un personnage mythique auquel les argentins vouent un culte. Pour lui faire plaisir on lui laisse des bouteilles en plastique ou des pneus usés...

El anfiteatro : l'accoustique du lieu attire les musiciens

La garganta del diablo (la première...)

Tres Cruces (les premières...)

Les mines de Potosí

10 - 12 Septembre 2016

 

Après cette longue pause, il est temps de reprendre la route, car dans quelques jours nous devons être à Salta, en Argentine, pour retrouver mes parents.

 

Nous commençons, par aller à Potosí, la ville la plus haute du monde (4000m). Bon ok on n'a pas fait beaucoup de route (environ 3h en bus, accident avec une moto compris), mais la ville mérite le détour.

Les mines d'argent constituent l'attraction majeure de la ville (tant pour les travailleurs que pour les touristes). Nous n'échappons pas à la règle et partons visiter la mine avec d'anciens mineurs. Cela a beau être LE truc à faire ici, cela n'en reste pas moins intéressant et donne un aperçu des conditions de travail des mineurs, pour le moins difficiles. C'est un voyage dans le temps, on se croirait dans Germinal : les mineurs travaillent 12h d'affilée, 6 jours sur 7 et n'ont pas le droit de manger dans la mine (ils se bourrent donc de feuilles de coca, qui coupent la faim). Les centaines d'exploitations minières font de la montagne un vrai gruyère : le risque d'éboulement n'est pas négligeable, sans compter les intoxications au dioxyde de carbone (qu'ils détectent par l'extinction de leurs cigarettes...) et les accidents traumatiques ou dus à l'utilisation de la dynamite. C'est un véritable monde à part, et là encore les croyances diverses jouent un rôle important : pas question de rentrer dans la mine sans jeter quelques feuilles de coca par terre pour la Pachamama, les petites divinités retrouvées un peu partout à l'intérieur de la mine y ont également droit. Le vendredi, c'est relâche, et les mineurs peuvent boire de l'alcool non dilué (les autres jours il doit être coupé à l'eau, quand vous verrez la concentration d'alcool, vous comprendrez pourquoi : Benjamin a testé pour vous...). Chaque dose d'alcool prise est précédée d'une offrande à mère nature, pour qu'elle les protège. Le travail d'extraction de l'argent à l'extérieur de la mine n'est pas beaucoup moins difficile : entre le bruit incessant et l'exposition à toutes sortes de produits chimiques...

Le kit du mineur : dynamite, cigarettes, feuilles de coca (accompagnées d'une sorte de pâte à mâcher avec permettant de potentialiser leurs effets), et alcool

Heureusement qu'ils précisent "potable" et "bon goût"...

Quelques feuilles de coca à l'entrée de la mine et roule ma poule !

 

Accepte toute offrande : feuilles de coca, canettes de bière, bouteilles d'alcool, confettis, mégots de cigarettes...

Un mineur mangeant frénétiquement des feuilles de coca


Potosí est aussi une petite ville agréable, où nous découvrons en flânant la p'tite fête la plus cool du monde. En 2011, Simon avait décrit à merveille dans un article les petits jobs "débrouille" au Pérou (ici), ceci est le parallèle mais version fête foraine. Un véritable hommage au système D !

Aquarium, balles de ping-pong et sèche-cheveux

Bâton, fil, anneau et bouteille de Coca

Recyclez vos jouets en plastique : faîtes-en un manège !

Planche, bâton et poignées de placards

Toutes les générations jouent au baby-foot

Pas de fête foraine sans grande roue !

Il y a des incontournables...

Pourquoi s'embêter avec un couteau quand on a une scie à métaux ?


 

Et voilà, la Bolivie c'est fini, ou presque : il faut maintenant rejoindre Salta. Après 6h de voiture avec la Dalida bolivienne à fond les ballons, 1 nuit à Tarija, 3h de voiture pour rejoindre la frontière à Bermejo, 1 minute de bâteau, 38 piqûres de moustiques chacun, 1h30 de bus pourri et 6h de car (crevaison incluse) : nous y voilà ! C'était pas si compliqué...

Sucre capitale !

1er - 10 Septembre 2016

 

Après La Paz, direction Sucre, où nous avons prévu de rester une dizaine de jours, ce qui nous permettra de nous poser vraiment, de retrouver une petite routine et de mettre à jour le blog...hum hum...

Changement radical d'ambiance : déjà, la ville est jolie, bien sûr elle est beaucoup plus petite que La Paz et donc beaucoup plus tranquille. Il reste toutefois des incontournables partout en Bolivie et au Pérou : les klaxons pour tout et n'importe quoi (pour laisser passer, pour avertir qu'il passe, pour demander si on a besoin d'un taxi, pour prévenir avant d'arriver à un carrefour, pour dire "vas-y avance" à un feu qui passe au vert...) et les reprises des Beatles à la flûte de pan.

Là encore, une rencontre agréable avec les charmants propriétaires de l'appartement que nous louons. Toute la famille est aux petits soins, y compris quand une coupure d'eau paralyse la ville pendant 36h. Nous prenons nos petites habitudes auprès des vendeuses du marché, et oh ! plaisir suprême : on peut se faire des crêpes !!!

La ville est donc très jolie, toute blanche et très vivante d'autant plus que nous arrivons en plein préparatifs de la fête de la vierge de Guadalupe (à croire que nous établissons notre voyage en fonction des fêtes de toutes les vierges du pays...). Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie, et ils sont soit fiers soit blasés devant les touristes ignorants, pensant que c'est La Paz la capitale, car il y a des panneaux et des affiches "Sucre Capital" un peu partout...

Plaza 25 de Mayo

Eglise San Francisco

Calle Potosí


La Recoleta


El patio salteñeria : où on trouve les meilleures salteñas de la ville (les empanadas boliviennes)


Le cimetière est l'un des plus impressionnant que nous ayons vu, avec ses caveaux grandiloquents pour les familles les plus riches et, à côté, les milliers de tombeaux entassés, formant littéralement des immeubles de cercueils !


La vue depuis chez nous

Quand je prépare le petit-déjeuner, il paraît que c'est pas très équitable...

La Paz #2

30 Août - 1er Septembre 2016

 

Après quelques jours de repos à Lima, nous entamons le voyage en sens inverse, pour rejoindre le sud de la Bolivie. Ça n'est pas simple, mais finalement la chance sera avec nous ! Après un vol Lima - Juliaca (au sud du Pérou), nous prenons deux colectivos (bus utilisés pas les locaux, beaucoup moins chers que les bus touristiques) pour rejoindre la frontière, sans attendre plus de 10 minutes à chaque fois (ce qui est assez inhabituel : le principe étant qu’on remplit le bus à ras bord avant de partir). Nous ne savons cependant pas vraiment comment nous allons rejoindre La Paz. Dans la file d'attente à l'immigration, nous rencontrons Rudy, un bolivien qui rejoint justement La Paz en voiture, et nous propose de nous y emmener. C'est donc parti pour 3h de voyage, pendant lesquelles nous discutons avec Rudy de son pays. Entre le bon timing et cette rencontre inespérée, voilà 6h de gagnées !

Benjamin profite de notre deuxième passage à La Paz pour expérimenter el camino de la muerte. Attraction touristique bien connue autour de la ville, il s’agit d’une descente à vélo de 70km sur une ancienne route, désormais utilisée quasi-exclusivement pour le tourisme. On se doute de la raison de ce surnom, et les voitures et camions empruntent maintenant une route plus sécurisée.

Dans le colectivo

Adios Perù !

Holà Bolivia !

Rudy

Vue sur El Alto, en partant pour Sucre

Lima

25 - 30 Août 2016

 

Dernière étape pour Brigitte, Annie et Juliette : Lima. La capitale n'est pas spécialement jolie, mais n'est pas désagréable. Promenade au bord du Pacifique, pyramide Huaca Pucllana et visite du quartier de Barranco.

Mais Juliette n'avait pas encore contribué à l'effort collectif pour apporter un peu de poisse à ces vacances... Un petit creux, un bonbon au chocolat fait maison et PAF ! 12h après : intoxication alimentaire ! La dernière journée est donc très difficile pour elle, Benjamin doit les accompagner à l'aéroport pour pouvoir la soutenir, et elle a même droit à un petit tour en fauteuil roulant pour l'amener dans l'avion...

Voyager avec la famille Wambergue - Quéméneur - Hardy n'est pas de tout repos !

La pyramide Huaca Pucllana, construite en adobe, en plein milieu du quartier résidentiel de Miraflores

Le coupable...

So Brighton !

Un final en apothéose !

Arequipa

23 - 25 Août 2016

 

Encore un long trajet en bus, qui nous vaccine pour de bon ! Nous arrivons à Arequipa, ville grandiose, dans laquelle nous passerons quelques jours. Comme beaucoup de villes d'Amérique du sud, Arequipa est construite selon un quadrillage. De loin, cela pourrait paraître ennuyeux, mais il suffit de se promener un peu pour découvrir des petites cours fleuries, des patios somptueux ou des édifices incroyables.

La place des armes est majestueuse, entourée d'arches abritant des cafés et des boutiques et le marché est une véritable caverne d'Ali Baba.

Plaza de armas

Cathédrale d'Arequipa

 

Claustros de la Compañia

La joie de vivre

 
 

Plaza San Francisco

L'effet Pokemon Go...

 

Des centaines de fruits et légumes...

...fraîchement pressés ou mixés...

...dans un hangar immense...

...avec aussi des dizaines de sortes de pommes de terre...

...même les animaux ont leurs étals...

...et une décoration...avant-gardiste / glauque !


Le couvent de Santa Catalina (le plus grand du monde !), est un véritable petit village fortifié au sein de la ville. Il a accueilli jusqu'à 450 soeurs carmélites, aujourd'hui il n'en compte plus qu'une quarantaine. Depuis les remparts, on peut voir le volcan Misti.

Le volcan Misti

Et encore une photo Tinder !

"C'est bon, la voie est libre !"

 
 

C'est notre moment culture : nous visitons le musée Santuarios Andinos où repose la momie d'une enfant inca sacrifiée, Juanita. En 1995, une éruption volcanique la désensevelit et la fait tomber sur les pentes du volcan Ampato (6300m d'altitude), et une expédition scientifique la découvre par hasard sur son passage quelques jours plus tard. La probabilité que quelqu'un passe au bon endroit au bon moment était minime (le corps, délivré de la glace, était déjà en train de se décomposer)... Elle avait jusqu'alors été conservée par le froid, au sommet du volcan, où elle avait achevé son voyage rituel et été sacrifiée. Sa peau, ses cheveux, ses dents et ses habits étaient très bien conservés, et ont fourni un témoignage inestimable de l'empire Inca. Selon les recherches, elle a été choisie, comme d'autres, dès la naissance, séparée de ses parents et élevée jusqu'à l'adolescence (elle avait 14 ans) pour servir d'offrande, après un pèlerinage à pied de Cusco au sommet du volcan (soit quelques centaines de kilomètres). Juanita est conservée dans une chambre froide vitrée, très impressionnant ! Il faudra cependant vous rendre sur place pour la voir, car les photos sont interdites !


Pour finir, Annie nous offre un très bon resto pour fêter la fin de leur séjour, même s’il reste la dernière étape à Lima, mieux vaut tenir que courir !

Puno et les îles du lac Titicaca

21 - 23 Août 2016

 

Après un long trajet en bus encore, cette fois-ci sans encombre, nous arrivons à Puno au bord du lac Titicaca. L'altitude est de nouveau au rendez-vous (3800m). Nous sommes logés dans un hotel un peu en dehors de la ville, avec une superbe vue ! Le programme est plus cool pour ces quelques jours : petites balades, repos et visite des îles du lac.


Les premières, les îles flottantes, ont été construites en terre et en roseaux par les indiens Uros. Elles sont désormais habitées par les aymaras, véritable communauté à part qui perpétue leurs traditions ancestrales. Le gouvernement péruvien leur a fourni des panneaux solaires qui leur permet d'avoir de l'électricité à certaines heures de la journée. Ils vivent du tourisme, qui se développe à grands pas (vente d'artisanat, nuits chez l'habitant..). Chaque famille a sa propre île, qu'il faut constamment entretenir (si elle devient trop épaisse et touche le fond du lac, peu profond à cet endroit, ils risquent l'innondation). Pour avoir un peu d'intimité, il faut partir sur un bateau, lui aussi fabriqué en roseau (il se dit que les jeunes couples partent à deux et reviennent à trois...). Et en cas de conflit entre deux familles voisines, pas de problème : il suffit de déplacer son île.

Toutes au poste pour attendre le touriste


Nous visitons également l'île de Taquile, un peu plus loin sur le lac. Les habitants, réputés pour leur artisanat textile (et chez qui ce sont les hommes qui tricotent), ont leur propre organisation et chaque membre de la communauté a un rôle, du plus jeune au plus âgé. Ils portent tous les habits traditionnels. Les bonnets tricotés et portés par les hommes ont une signification selon leur couleur, leur forme et la façon de le porter (marié, célibataire, à la recherche d'une relation, importance du poste occupé dans la communauté...). Les femmes portent habituellement une sorte d'étole noire, décorée de pompoms, qui eux aussi ont leur signification concernant leur statut sentimental. Pour demander une femme en mariage, l'homme devra apporter un bonnet au père de celle-ci : s'il lui plaît, ils vivront un an ensemble avant de se marier ; sinon, il devra en tricoter un nouveau. Quand on parle de bonnet, il ne s'agit pas de n'importe lequel : les fils utilisés et les motifs sont d'une grande finesse (plusieurs mois sont nécessaires). La femme de son côté, devra offrir à son mari une ceinture, tissée avec de la laine et ses cheveux, les motifs représentant les souvenirs et les attentes du couple.

Mmmmm des brochettes de lama !

Tentative d'intégration

Une ceinture en cours de tissage

Le gang des Martine

Bizarrement, il ne nous arrive rien de fâcheux pendant ces quelques jours...

Grosse frayeur et petites bêtes

17 - 20 Août 2016

 

Après toutes ces émotions et ces efforts, nous avons prévu une petite pause dans la jungle péruvienne, près de Puerto Maldonado.

 

Une pause ? Oui mais pas avant la dernière grosse poisse de notre séjour au Pérou... Pour se rendre de Cusco à Puerto Maldonado, il y a deux solutions : par avion ou par bus. Le prix de l'avion, pour les étrangers (ils appliquent une taxe d'environ 150 euros par personne...), est prohibitif. Nous choisissons donc d'y aller en bus de nuit. Le trajet (10h tout de même) est assez stressant car nous sommes en montagne, le chauffeur ne roule pas spécialement doucement et il fait nuit noire. Ce qui devait arriver arrive : à 4h du matin, BAM ! Réveil en sursaut, vitres qui éclatent, peur bleue. Le bus s'arrête et personne n'est blessé mais Juliette n'entend plus grand chose car la vitre lui a explosé à l'oreille.

En descendant du bus, dans la nuit, on ne se rend pas tout de suite compte de l'ampleur de l'accident. On pense que le chauffeur a perdu le contrôle tout simplement. Mais en remontant sur la route, on découvre ça :

L'accident implique un deuxième bus et un camion de papaye, qui nous a percuté et s'est renversé en travers de la route. Le plus gros souci est pour le chauffeur du deuxième bus, qui est incarcéré dans sa cabine. Le pauvre homme souffre le martyr et tous les passagers s'agglutinent devant lui avec leurs smartphones pour filmer ou prendre des photos. Nous finissons par leur faisons remarquer que c'est particulièrement indécent...

Malheureusement, nous sommes au milieu de nulle part et contrairement à ce que je pensais au début, il n'y a pas de pompiers dans le coin. Avec Alvaro, un espagnol, on essaye d'aider au mieux, mais avec une boîte de secours contenant 3 compresses et une paire de gants, on ne peut pas aller bien loin. Au bout d'une heure et demie, une grue arrive finalement pour essayer de désincarcérer le chauffeur. C'est le système D mais ils arrivent à le décoincer, le sortent de la cabine n'importe comment (mais pas le choix) et le posent à terre. Avec Brigitte, on l'examine comme on peut, il a probablement des fractures du bassin et du fémur. Deux infirmiers arrivent enfin avec une voiture de police, prennent la tension et posent une perf. Ils le prennent par les bras et par les jambes et le jettent littéralement dans le coffre pour l'emmener à l'hôpital... à 3h de route... Autant vous dire qu'on a été plutôt choqués, de l'accident et de la façon dont se sont déroulées les choses par la suite (d'autant plus qu'on a appris quelques jours plus tard qu'il n'avait pas survécu). Les péruviens (presque que des hommes), n'étaient pas très enthousiasmés par ma présence (une femme étrangère médecin), excepté un qui est venu me dire merci à la fin.

Tous ces événements n'empêchent pas un petit groupe de péruvien de venir s'installer juste à côté pour vendre des jus de fruit aux badauds qui attendent un nouveau transport, il faut bien rentabiliser !


On est tous un peu KO après tout ça, mais on arrive tout de même à destination : un lodge au milieu de la jungle, que nous atteignons en bateau, accompagnés d'Olivier, notre guide pour les trois jours à venir.

Nous sommes au bord du río Madre de Dios, rivière qui se jette plus loin dans l'Amazone.


Dès le premier soir, on part observer les caïmans. Cette fois on en voit beaucoup plus, et des plus gros !

On voit aussi des capybaras, le plus gros rongeur du monde (de la taille d'un gros chien).


Le lendemain, départ à l'aube pour aller découvrir le lac Sandoval. Il a beau être tôt, le soleil ne tarde pas à nous assomer... Nous croisons toutes sortes de bestioles sur le lac : loutres, hérons, tortues, oiseaux en tous genres, mais toujours pas d'anaconda !

On dirait une pub Ray Ban tellement c'est beau !

Les habitants du jardin :

Tarentule

La nuit les tarentules sortent, mieux vaut ne pas marcher pieds nus...

Un agouti, recueilli par les propriétaires

Une perruche qui dit bonjour

Deux aras, blessés, eux aussi recueillis

Le soir nous allons admirer la canopée de la jungle au coucher du soleil. Magnifique ! Mais je ne comprendrais jamais à quoi peuvent bien servir tous ces moustiques et ces petites guêpes qui pullulent ici, si ce n'est à pourrir la vie des humains !

Estelle et Simon

La famille "J'ai-la-poisse-mais-je-me-soigne"

La famille "J'ai-la-poisse-mais-je-me-soigne"

Pas de panique : c'est construit sur un "arbre métal", c'est du solide !


Le dernier jour, départ encore plus tôt, cette fois-ci pour aller observer le petit-déjeuner des perroquets. Ils viennent se nourrir tous les matins au niveau d'une colpa, sorte de falaise de terre sur les berges du fleuve, formée par l'érosion, où ils trouvent les sels minéraux qui leur sont nécessaires. La colpa est petite là où on se trouve, elle n'attire donc que des perruches. Les colpas plus grandes peuvent faire venir de plus grands oiseaux comme les aras.

Les perruches arrivent en masse presque d'un seul coup, et repartent de la même manière. Avec pour nous un final magistral avec une perruche fonçant dans les lunettes de Juliette.

Ça se voit qu'il est 5h du matin là ?

À TAAAABLE !

La dernière activité est la visite du marché de Puerto Maldonado. C'est ensuite le moment de quitter Clément, qui retourne à Chicago. Nous, nous retournons au lodge de temps d'attendre notre bus le soir. En repartant en fin d'après-midi, on se retrouve sous une pluie battante et perdons 10 degrés (on nous avait dit que ça pouvait arriver mais vue la chaleur qu'il faisait, on n'y croyait pas trop !).

La montaña de siete colores

15 - 16 Août 2016

 

Si on en avait marre de marcher, c'est tant pis pour nous car Benjamin nous a prévu un autre trek, sur deux jours cette fois, mais encore un peu plus haut (entre 4200 et 5000m). Le point culminant est la montagne Vinicunca (ou montagne aux sept couleurs, ou montagne arc-en-ciel...elle a autant de noms que l'on veut bien lui donner). L'accès à celle-ci peut se faire en une journée en partant à 4h du matin ou par un trek moins direct en deux jours. Nous avons choisi la deuxième option et c'était définitivement la meilleure : personne d'autre que nous sur le chemin, des paysages somptueux par lesquels l'autre randonnée ne passe pas, et une montée en deux étapes, un peu plus "cool". Enfin quand on dit "cool", tout est relatif... Et comme ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu d'ennuis...

Départ à 9h avec Domingo, notre guide (mémorable question de Clément qui me demande discrètement en cours de route : "c'est Sábado ou Domingo déjà ?"). On laisse Caro à ses déboires aériens. La première journée est plutôt tranquille : pas mal de voiture pour arriver jusqu'au départ de la randonnée, puis marche facile et assez courte jusqu'au campement. Celui-ci se situe tout de même à 4700m d'altitude. Le soir Juliette souffre un peu de l'altitude, et le mal de tête nécessite une petite séance d'oxygénothérapie (et deux Toprec !). La nuit est rude pour Brigitte et Annie : il fait très froid, le souffle est coupé par l'altitude et Annie est malade ! Cela empire jusqu'au lendemain matin, les deux soeurs décident d'entamer la difficile montée à cheval, mais insister ne sert à rien : Annie n'est vraiment pas bien et tombe du cheval en faisant un malaise. Plus de peur que de mal, ça n'est qu'un malaise vagal, mais les conditions sont très inconfortables (nous sommes à ce moment-là à presque 4900m), et finalement Brigitte et Annie ne terminent pas l'ascension et redescendent à pied avec Domingo.

De notre côté, nous poursuivons le chemin avec deux autre guides locales, et un cheval au cas où. C'est très raide, et on sent encore plus qu'au Salkantay le manque d'oxygène. Chaque pas est difficile, mais la vue est splendide ! Et c'est vrai, l'arrivée en haut de la montagne est spectaculaire ! Attention, ça envoie du bois !

Sur la route

Tout en simplicité...


Salut l'alpaga !

Instant de folie

Pause lecture

Jusqu'ici, tout va bien...

Besoin d'une petite tonte non ?


Juste avant le drame

Vous entendez râler Clément ? Parce que nous on l'entendait bien...

Y'a eu triche !

On a fini par le laisser râler tout seul dans son coin

Bon ok, là on râlait tous un peu...

ENFIN !!! On arrive juste avant que ceux qui viennent pour la journée débarquent, la montagne est à nous seuls !

Bon, on peut arrondir à 5000 non ?

Cusco ou la magie du Pisco Sour

12 - 15 Août 2016

 

On a donné de nos personnes, et il faut bien trouver un peu de réconfort ! On se pose quelques jours à Cusco (3400 m d'altitude), magnifique ville et ancienne capitale de l'empire Inca.


Ce sont aussi les derniers jours de la visite de Caro, Benjamin nous offre donc un super resto et surtout une soirée mémorable. Après cette soirée, nous sommes tous d'accord pour dire que l'altitude potentialise les effets de l'alcool...

Jusqu'ici tout va bien...

Et pouf ! Comme par magie je tutoie désormais ma belle-mère !

Il se pourrait que le serveur ait bu quelques Pisco Sour aussi !

On pensait que ce serait la dernière soirée de Caro avec nous, mais LATAM Airlines en a décidé autrement en annulant son avion le lendemain (pour cause de vent, tous les autres avions décollant et arrivant normalement...). Après trois heures passées inutilement à l'aéroport à essayer de parler à des robots répétant sans cesse le même discours, nous rentrons à l'hotel. Finalement, elle pourra prendre son vol et rentrer en France le lendemain.