Amigos #2

Mars - Avril 2016

 

Vous avez cru qu’on s’était fait encore plein de copains ? Ah bah non, c’est les mêmes, mais de plus près !

Zack, après un passage raté chez le coiffeur

 
 

Marco, au billard

 
 

Milena, à la Comuna 13

 

Nataly, sur la Setenta

 

Yhanet, à la cabalgata

 

Yhanet est la copine de Marco. Quand on est arrivé à Medellín, cela ne faisait que 15 jours qu'ils s'étaient rencontrés, et pourtant on aurait dit qu'ils se connaissaient déjà depuis des lustres. Elle était chef cuistot et a beaucoup voyagé en Amérique du Sud, mais elle est rentrée l'année dernière à Medellín pour aider sa fille à s'occuper de son fils Emiliano. Elle a souvent des théories médicales très personnelles, et toujours une anecdote à raconter. Nous savions quand elle était dans la maison par son rire et la bonne odeur qui sortait de la cuisine !

 

 

Il y en a quand même un ou deux que vous ne connaissez pas encore...

Laureano

Il est andalou et a travaillé pendant 3 ans à Medellín en tant qu'ingénieur sur le tramway. Nous n'avons commencé à le connaître que vers la fin de notre séjour, même si nous vivions dans la même maison... La fin de notre séjour fût également la fin du sien en Colombie : il a décidé de prendre une année sabbatique, de retourner en Espagne, voudrait devenir "auto-suffisant" et acheter une vieille Mercedes break. Il peut parler de sujets aussi variés que le commerce équitable, l'écologie, la psychologie des couleurs, la cuisine péruvienne et Laura Pausini (dont il chante les chansons avec ferveur).

Paul

C'est le copain de Nataly et gère la maison avec elle. Il est écossais et vit en Colombie depuis plusieurs années. Au plus grand bonheur de Benjamin, il suit le foot européen... il a donc bien fallu que je me mette à la bière !

German

Nous l'avons rencontré à la Comuna 13. Comme son nom ne l'indique pas, il est colombien et étudie l'anglais. Il participe aux classes et fait aussi des séances de lecture en anglais.

La Cabalgata

16 Avril 2016

Quand Marco et Yhanet nous proposent une balade à cheval, on se dit que c'est l'occas' de voir si c'est comme pour le vélo : ça s'oublie pas. Nataly et Paul en sont aussi ainsi que deux autres amis de Marco et Yhanet.

Nous partons donc dans un bus scolaire loué pour l'occasion et après un déjeûner tous les huit, nous rejoignons le centre équestre à Rionegro (à environ 45 min de Medellín). Finalement, notre groupe sera rejoint par quatre jeunes américains et des minettes colombiennes, déjà un peu éméchés avant de partir. Je dis déjà parce que la balade inclus une bouteille d'aguardiente (leur boisson nationale, une sorte de pastis) par personne... Bon ça va, on a une réduction parce que nous on n'en veut pas ! (au final Benjamin en récupérera quand même une des américains..)

Nous voilà donc partis pour une balade de 3h avec des gros lourds bourrés, au son de la cumbia à fond les ballons (quoi que l'on fasse comme activité, les colombiens emmènent des enceintes pour diffuser de la musique)... Bon, c'était bien parce qu'on était avec nos copains et que c'était marrant de remonter à cheval, mais sans l'alcool, la musique et les beaufs ça aurait été mieux !

Blasés...

Guatapé

11 Avril 2016

Nous partons pour la journée visiter Guatapé, un village typique antioqueño entouré de lacs, à 2h de Medellín.

Juste avant le village, nous grimpons à La Piedra, un gigantesque monolithe posé là et qui offre une vue magnifique.

Après tous ces escaliers, nous partons pour Guatapé, à 10 min de route. En Colombie, il n'y a pas de petit profit : après négociation, un colectivo (sorte de taxi très répandu mais non officiel) accepte de nous transporter pour le prix du bus. Le prix étant par personne, nous nous retrouvons donc un peu tassés à 6 dans la petite voiture, avec deux chinois vivant à Montréal (Li et Xuan) et une allemande. Sur ce, le bus arrive...

Nous arrivons à Guatapé (déposés tout de même un peu avant la station de police par le chauffeur), où nous nous baladons toute l'après-midi dans les innombrables ruelles, dont les maisons bariolées sont toutes décorées de bas reliefs plus ou moins kitschs.

 
 

La nourriture colombienne n'étant pas la meilleure du monde, on se fait un bon petit indien...

 
 
 
 

Des gros pépères

Un gros pépère

 
 

San Andrés y Providencia

2 - 7 Avril 2016

 

La préparation de ce voyage dans le voyage n'a pas été simple. Nous avions initialement prévu d'y aller le weekend de Pâques, ce qui est bien sûr une très mauvaise idée, surtout dans les pays hispanophones où la Semana Santa est vraiment sacrée. Après avoir pris nos billets d'avion, nous nous sommes donc rendu compte que ni l'avion ni le bâteau pour aller de San Andrés à Providencia n'étaient disponibles, et accessoirement que tous les logements étaient également pris...

Il a donc fallu changer les billets, ce que nous avons fait non sans mal (cf Les petites aventures du quotidien #1). Et nous voilà partis pour les Caraïbes, la première fois pour nous deux !

 
 

En arrivant à San Andrés, on regrette le climat "frais" de Medellín : 35°C, 90% d'humidité. Nos corps de normands ne sont pas habitués, et nous sommes bien contents, même si c'est ni écolo ni aventurier, d'avoir la clim à l'hôtel... Le soleil caribéen est féroce, même Benjamin en fera les frais. Tant pis pour le look, j'adopte celui d'une touriste japonaise plutôt que celui des tropiques (de toutes façons Clémence m'a toujours dit que la peau blanche reviendrait à la mode un jour, je m'y accroche depuis 15 ans...).

Ici, tout est différent : le climat bien sûr, mais aussi le rythme de vie, la couleur des peaux, le coût de la vie, la langue (un mélange d'anglais et d'espagnol)... On a l'impression d'être dans un autre pays. Nous ne restons qu'une seule nuit à San Andrés, nous ne voyons que la petite ville, plutôt moche, mais on peut quand même admirer la couleur de l'eau et prendre quelques petits bains !

On trouve partout de quoi faire des cocktails à base de rhum...

...à manger...

...et ceux qui en ont profité !

Nous aussi on aime bien se lever "un petit peu tôt"

Nous après quelques jours...

 
 
 

Le lendemain, nous partons pour Providencia, une toute petite île isolée à 90 km au nord de San Andrés, bordée par un récif corallien, et qui ne compte que 5000 habitants. Pour y aller on a le choix entre un vol de 20 min dans un avion de 20 places ou une traversée de 3h en bâteau. Je prends sur moi et on décide de gagner du temps en prenant l'avion.

 
 

L'avion et tout son contenu

 

On débarque donc à Providencia, et là on se prend un peu pour les personnages de Lost, les monstres et les morts en moins... Il fait un peu plus frais et moins humide ici, c'est beaucoup plus respirable ! Il n'y a qu'une seule route qui fait le tour de l'île. En scooter (désolée Maman, c'était ça ou une voiturette de golf pour se déplacer, et on n'avait pas envie d'avoir l'air de deux vieux gâteux), ça prend une trentaine de minutes pour faire tout le tour. Nous logeons chez Doris et Cesar, qui étaient parfaits, dans une belle maison en bois, à 10 minutes à pied de la plus belle plage de l'île, la Playa Manzanillo. Bon après ça se passe de commentaire, tellement c'était beau, et nos super masques/tubas n'auront pas été emmenés pour rien (petite pensée pour Delphine et pour mes supers collègues) !

 
 

Playa Manzanillo

Fresh coconut !

 

Santa Catalina, minuscule île au nord de Providencia que l'on rejoint à pied par un pont en bois :

 
 

Coucou !

 

El Pico, le point culminant de l'île : on l'atteint après une petite randonnée de 4 km (aux aurores)...sans guide (oulala les oufs !).

On se sent observé

Game of Thrones

Un copain trouvé en chemin (Toby)

Vue sur Santa Catalina

Vue sur la barrière de corail

 
 
 

Le Cayo Cangrejo (Crab Cay) est un petit îlot près du récif que l'on atteint en kayak : paradisiaque !

¡ Murales en todas partes !

10 Avril 2016

 

La Comuna 13 n'est finalement pas une exception en matière de fresques murales : la ville en est remplie ! Où que nous passions, les murs en sont recouverts. Un vrai bonheur pour les photographes (Papa, tu serais occupé pour quelques semaines !).

Voilà quelques unes d'entre-elles, photographiées dans la Comuna 13 et dans le Barrio Colombia : un quartier industriel le jour où se situe le musée d'art moderne, et qui se transforme en discothèque géante la nuit.

Les touristes à Medellín

Avril 2016

 

En un mois, on a quand même fait un peu les touristes, de toutes façons on n'a pas le choix, c'est écrit sur nos fronts (enfin surtout sur le mien, Benjamin on le prend pour un colombien...jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche) !

Voilà en vrac un petit aperçu...

Le jardin botanique :

 

Randonnée dans le Parque Arvi :

Lors de notre premier petit tour au Parque Arvi, il nous avait été interdit de sortir de la route goudronnée. Il faut absolument faire appel à un guide (payant) si on veut se balader dans la forêt car on pourrait s'y perdre. Au final, on n'a pas bien compris l'utilité de la guide, c'est une balade de quelques kilomètres, il suffisait juste de suivre le petit chemin...

A force, on se rend compte qu'en Colombie, à la moindre petite balade à faire, un "guide" est systématiquement recommandé, invoquant des raisons de sécurité. En fait c'est très exagéré, et surtout fait pour des raisons financières...

 
 

Accompagnés des gardes forestiers

En redescendant du Parque Arvi par le Metrocable

 

Le Pueblito Paisa :

C'est un village antioqueño (ou paisa : d'Antioquia, la région à laquelle appartient Medellín) typique reconstitué. C'est clairement un attrape-touristes, minuscule et rempli de petites boutiques de souvenirs, mais il se situe sur une petite colline au milieu de la ville, qui donne une très belle vue.

 
 
 

El Poblado :

Après avoir l'avoir découvert la nuit avec ses dizaines de bars et de boîtes qui hurlent leurs musiques à outrance, nous y faisons un petit tour pendant la journée : petits cafés et boutiques chics, comme quoi toutes les villes du monde ont leur quartier bobo !

 

Le Centre-Ville

Les soirées colombiennes

Aucune chance d'échapper à la Cumbia, à la Salsa ou au Merengue, musiques sur lesquelles les colombiens adorent danser. C'est une vraie identité ici, et tous, jeunes et moins jeunes, se déhanchent dans les centaines de bars/boîtes de la ville, du lundi au dimanche. A tel point que très peu de bars ou de discothèques diffusent d'autres genres musicaux (les discothèques sont même appelées Salsotecas). Nous y avons passé une soirée avec quelques colombiens et des expatriés : pas compliqué de repérer qui est du coin et qui ne l'est pas !

Du coup, on a tenté (comme à peu près tous les expatriés...) de prendre des cours de salsa, donnés gratuitement dans une auberge de jeunesse à côté de chez nous. Pour l'instant, on pourrait nous comparer à deux bouts de bois qui ne savent pas quoi faire de leurs bras et de leurs jambes... Petite pensée pour mes copines de danse !

Lors d'un des cours d'anglais à la Comuna 13, le but était de parler de son pays avec un ou deux élèves et ils devaient rapporter en quelques mots ce qu'ils avaient retenu, ce qui donnait à peu près ça : "En France, ils mangent du fromage, du fromage, du fromage, avec beaucoup de pain. Il n'y a pas de cumbia, ils ne dansent pas, il n'y a pas de joie". Hum...bon dommage, je crois que j'ai pas bien réussi à transmettre ce que je voulais dire... Toujours est-il qu'ils ne conçoivent pas la vie sans la musique et la danse !

Il semble également que les colombiens aient un penchant pour les karaokés, ce qui est en soi un peu kitsch, mais en plus il en existe de nombreux spécialisés dans les années 60, 70 ou 80 (de Colombie, évidemment). Nous n'avons pas encore testé mais il paraît que ça vaut le détour... Dante on t'attend !

 
 

Amigos #1

Les gens que nous avons rencontré jusqu'alors sont soit colombiens, soit des voyageurs au long cours. Il y a pas mal d'américains, et bizarrement, les trois-quarts de ceux que nous avons rencontré viennent du Colorado... me demandez pas pourquoi c'est un mystère... Les australiens et canadiens sont aussi assez présents ici, à l'inverse des européens.

1) Nataly

C'est la gérante de la maison, c'est donc elle que nous avons rencontré en premier. Elle parle à la vitesse d'une mitraillette et très peu en anglais, mais on arrive à comprendre l'essentiel ! Elle organise pas mal de trucs et nous convie à chaque fois : Cicleada le mercredi soir, Intercambios le vendredi soir (soirée chez une colombienne qui invite colombiens et anglosaxons pour permettre aux colombiens de parler anglais... ça améliore pas notre espagnol du coup mais on a rencontré des gens sympas). C'est elle aussi qui a pu se procurer des billets pour le match de foot pour Benjamin.

 

A la gauche de Benjamin : Zach ; Au mileu avec la casquette verte : Nataly (à côté de Xavier Bertrand)

 

2) Marco

Marco est suisse et a 57 ans. Locataire de la maison, il nous a emmené boire une bière et visiter le quartier le premier soir, et depuis on le voit régulièrement. Il nous propose souvent de sortir avec lui et Janet, sa copine colombienne. C'est lui qui nous donne tous les bon plans et choses à voir en ville et dans les environs, c'est un vrai guide touristique. Il a voyagé à peu près partout dans le monde (et parle 7 langues !) mais il compte s'installer à Medellín, et recherche un appartement à acheter. A chaque fois qu'on le voit, il a trouvé un super plan immobilier, y compris dans des quartiers improbables comme le Centre-ville ou la Comuna 13 (il parie sur l'évolution de la ville pour faire un super coup...). En attendant, Marco a toujours faim. Marco est un type bien.

 

Chez Dejame q' te cuente, la où on mange du Baby beef... huuuum !

 

3) Zach

Un des quelques américains qui vient de Denver, Colorado. Nous l'avons rencontré lors d'une soirée organisée par Nataly. Il court, Benjamin court...et voilà une nouvelle histoire qui commence (c'est mignon, ils s'envoient des petits messages et s'appellent "Brother"... désolée Fabrice tu as un concurrent). Il a 29 ans, a passé 10 ans dans l'armée, et garde sa plaque autour du cou comme dans les films. Il a beau être américain et ancien militaire, il est pour Bernie Sanders, pour la gratuité de l'éducation et de la santé (et oui, on discute politique américaine - en VO - nous !). On a donc décidé que lui aussi était un type bien. Il en sait plus sur l'Histoire de France que nous, a des déboires sentimentaux et probablement une allergie au gluten. Il est en Colombie depuis le mois de décembre et compte y rester 6 mois avant de reprendre ses études aux Etats-Unis. 

 

Avec Zach, toujours au restaurant qui sert le baby beef... On a décidé d'y aller au minimum une fois par semaine !

 

4) Milena

C'est à elle qu'on avait eu affaire sur Airbnb pour louer la chambre, elle s'occupe de gérer les demandes sur le site. En échange elle loue une chambre (minuscule) à "bon prix" semble-t-il, elle est donc une de nos colocataires. C'est surtout elle qui nous donne les cours d'espagnol, et qui s'occupe bénévolement des cours d'anglais à la Comuna 13. Très discrète, toujours sur son vélo, et un physique de mannequin... dur de lui trouver des défauts !

 
 

5) Skip

Encore un américain du Colorado ! Ancien locataire d'une des chambres de la maison. La soixantaine, botaniste à la retraite, il alterne entre les Etats-Unis et la Colombie. C'est lui qui nous a aidé pour changer nos billets d'avion pour San Andres en nous indiquant la petite agence de voyage au coin de la rue. Il est reparti à Denver, et reviendra au mois de Juin à Medellín. C'était un peu le papa de la maison. Il passait son temps à laver son assiette avec une solution hydroalcoolique et à ramener des bols de glaçons dans sa chambre. Pourquoi ? On ne sait toujours pas !

El Clásico Paisa

20 mars 2016

Dimanche dernier c'était 'El Clásico Paisa' : Independiente Medellín vs Atlético Nacional, le plus chaud derby de Colombie, et le match de foot que toute la ville attend ! Les 2 équipes de Medellín se partagent le même stade : d'un côté, l'Independiente Medellín (rouge et bleu) et de l'autre, l'Atlético Nacional (vert et blanc), anciennement propriété d'un certain P. Escobar, le plus gros club du pays au niveau du nombre de supporters et des titres. Pour moi, ce sera les tribunes du kop de Nacional car Nataly, colombienne et supportrice des verts et blancs, m'y accompagne ainsi que 2 autres gringos. Nacional ne prend pour ce match que 1/4 du stade car c'est l'autre équipe qui reçoit. Il y aura une majorité de rouges, donc. Et les fumigènes ne seront que rouges et bleus.

Le stade étant à 500m de chez nous, c'était donc "un truc d'ici à ne surtout pas rater" ! Anne n'a pas fait le déplacement, elle a bien fait...

 
 

Ayant lu un article (merci Seb !) sur les différences entre le football Européen et Sudaméricain (en gros, le premier est devenu pépère, intellectuel et stratégique alors que l'autre mise encore tout sur la passion, la guerre psychologique et l'intensité) puis un autre sur l'atmosphère folle que ce derby génère.. J'avais hâte et je ne vais pas être déçu !!

A ce que j'ai compris, c'est la 1ère fois que les 2 équipes reviennent en même temps dans le stade pour un match depuis de nombreuses années. Trop de morts avant et après les matchs... Ici, l'attachement à un club vaut plus que tout (le maillot ne suffit pas, c'est tatouage de la devise du club obligatoire).

Le match se joue à 15h, pour une simple raison : éviter trop de dérapages à cause de l'alcool. Effectivement, dès 9h du matin, la rue derrière chez nous et déjà bien remplie et ça boit déjà beaucoup. A 13h, l'ambiance monte d'un cran dans la rue, les yeux sont injectés de sang. Ce sera la première fois que je ressens un certain sentiment d'insécurité à Medellín. Le dispositif policier est massif autour du stade, hélicoptère, camions de squats, policiers en mode robocops avec leurs tenues renforcées... L'enceinte et le stade sont totalement délimités pour que les supporteurs des 2 clubs ne se croisent jamais.

Xavier Bertrand maigre s'est caché sur cette photo

L'entrée dans le stade met dans l'ambiance en quelques secondes : on rentre à l'endroit ou les 2 tribunes se rejoignent. Des courses poursuites entre des policiers et des supporteurs dans les couloirs... On bouge et on va de l'autre côté, dans le kop. On verra effectivement depuis l'autre virage de grosses bagarres dans les tribunes, ce qui entrainera la mise en place d'une zone 'tampon' de plusieurs mètres entre les 2 équipes, protégée par les policiers-robocops (on la voit dans la photo en bas à gauche ci-dessous) On se positionne finalement dans 'Los Del Sur', le kop derrière le but sud, l'endroit le plus "festif" des tribunes de Nacional.

C'est pas ma vidéo, mais voilà à quoi ressemble la célébration d'un but contre une équipe "lambda"...

Ca c'est ma vidéo. J'étais bien content de pas être en train de filmer quand y'a eu le but.

Le match, niveau foot, sera assez moyen. Mais une ambiance folle... Ca chante non-stop, ça bouge, ça crie, ça sue, ça vibre ! Il fait très chaud, des sacs poubelles remplis d'eau tournent pour rafraichir les gorges et recommencer à chanter. L'Independiente Medellín marque en début de 1ère mi-temps, puis Nacional égalise en 2ème mi-temps. D'un coup, toute la tribune se met à courir sur les strapontins pour s'écraser devant. J'évite la chute et fais un bond de plusieurs mètre pour me retrouver au milieu du sandwich de supporters en transe un peu plus bas. Un étranger (un anglais, c'est moins grave) avec moi n'a pas cette chance, tombe et se fait littéralement marcher dessus dans une ambiance apocalyptique... Je passe la fin du match à être sur mes gardes en priant (un peu) pour que le score en reste là : j'imagine déjà le bus de supporters derrière moi me rouler dessus en cas de but de la victoire à quelques secondes de la fin... Ouf, le match finira à 1-1 :-)

La sortie du stade se fait tranquillement. La rue reste bondée pendant des heures... Et je m'y attarde pas, c'est encore assez chaud (et on se remet à boire à haute dose).

Les petites aventures du quotidien - #1

Tous les jours

 

Non, nous n'avons pas (encore) exploré la jungle, rencontré de bêtes sauvages ou traversé l'Amazone en pirogue... N'empêche, notre vie quotidienne est jonchée de défis, d'ordre linguistique principalement.

1) Faire les courses : se retrouver avec des produits totalement inconnus, rester bloqué 10 min à la caisse parce qu'on nous demande ¿cuantas cuotas? et qu'on n'a aucune idée de ce que ça veut dire, oublier sa carte de crédit à la caisse, retourner au supermarché, devenir connu au supermarché.

 
 

2) Acheter une carte SIM pour avoir la 3G (on ne se refait pas...) : expliquer ce qu'on veut, acheter la SIM, recharger la SIM (à une autre caisse, donc repasser par l'étape 1), se rendre compte que la SIM ne rentre pas, aller rapporter la SIM, se faire envoyer dans un petit boui-boui pour rétrécir la SIM...avoir la 3G !

3) Prendre un abonnement à la salle de sport, ne pas savoir comment fonctionnent les machines, faire du sport avec des colombiens (et colombiennes) bodybuildés.

4) Réserver des billets d'avion pour aller sur une île paradisiaque, se rendre compte que c'est le weekend de Pâques, ne pas trouver de logement sur place, vouloir modifier le vol sur internet, essayer 20 fois sans succès, penser à aller à l'aéroport (à 2h de route aller-retour), trouver une agence de voyage à 5 min à pied, résoudre le problème... préparer nos masques et nos tubas !

5) Courir le premier dimanche matin tranquillement autour de chez nous, passer devant le départ d'un 10km par hasard, se fondre dans la masse sans dossard, courir (survivre à) ce 10km sous le cagnard, se faire doubler par un fauteuil roulant dans la dernière ligne droite, récupérer une médaille de finisher à l'arrivée.

Vamos al Centro

14 Mars 2016

 

Le centre-ville de Medellín est un endroit, comme dans toute ville, qui regorge de boutiques. Seulement, on ne sait pas bien pourquoi, en dehors des petits étals de souvenirs, il n'y a que des magasins vendant soit des baskets, soit des t-shirts. Il y a également plusieurs magasins de robes de mariée. Conclusion : la mode colombienne, c'est kitsch.

C'est devant le Museo de Antioquia (Antioquia étant la province où se trouve Medellín), que se trouve la plaza Botero, avec 23 statues du célèbre sculpteur colombien.

 

Le centre-ville a toutefois la réputation d'être mal famé : les différents parcs qu'il compte sont souvent peuplés de "marginaux", prostituées ou toxicomanes. Le parque del periodista, par exemple, est une zone où fumer la marijuana est toléré. Nous avons pu trouver le parc en question rien qu'à l'odeur...

Nous n'avons eu aucun problème et nous ne nous sommes pas sentis particulièrement en danger, mais nous avons pu constater la différence avec notre quartier, un peu plus chic, de Laureles. Le soir tombé par contre, on nous a fortement déconseillé d'aller y faire un tour...

Moins de 2 euros, 2 heureux !

Parque Bolivar

 
 

Le monde est petit

10 - 11 Mars 2016

 

Raconter sa vie sur Facebook a parfois du bon : Guillaume, un copain de Benjamin est à Medellín pour quelques jours avec un ami. Des retrouvailles inattendues !

Ils logent dans le quartier branché de la ville, El Poblado. Nous les rejoignons donc pour passer la soirée. On n'a que l'embarras du choix dans ce quartier très animé, où, à certains endroits, on se demande même s'il y a des habitants (et s'il y en a, on les plaint...) tant la concentration de bars à salsa, de boîtes et de restaurants est élevée. La musique est partout et nous passons donc la fin de la soirée dans une cacophonie impressionnante. Amusant au début, mais au bout de quelques heures... d'autant que le décalage horaire se fait encore un peu sentir !

Le lendemain, sur les conseils de Marco, nous nous éloignons un peu de la ville : direction le Parque Arví, histoire de retrouver un peu de verdure et de fraîcheur. Le parc se situant sur les hauteurs de la ville, nous prenons le téléphérique pour l'atteindre (nous passons de 1500m à 2500m d'altitude, ce qui nous fait perdre quelques degrés...ouf !). Le chemin pour y aller est au moins aussi intéressant que le parc lui-même : le téléphérique nous donne une vue sur toute la ville, et  nous voyons évoluer sous nos pieds les différents quartiers, du plus riche au plus pauvre, voire très très pauvre. La dernière portion du téléphérique évolue à l'horizontale, surplombant la forêt avant de nous déposer au milieu du parc.  ¡ Estupendo !

 
 
 

La petite mine réjouie de Benjamin

 

Au retour, nous nous arrêtons à la bibliothèque, un énorme bâtiment construit au coeur de la Comuna 1 (là encore une volonté de la ville de diminuer les disparités sociales). Pas de bol, elle a été fermée et subit actuellement de gros travaux pour cause de malfaçons importantes... Oups ! Tout cela ne nous empêche pas d'aller prendre pour moi un coca tiède sans bulles probablement ouvert depuis quelques semaines, et pour les autres une bière avec bulles et bien fraîche (ça m'apprendra...).

De loin, on ne voit pas les trous dans la façade...

John, Benjamin, Guillaume, et mon coca tiède...